Le cerveau humain est loin d'avoir livré tous ses secrets. En effet, 97 nouvelles régions ont été identifiées par des chercheurs américains. A la clé de cette nouvelle cartographie, l'espoir de mieux comprendre l'impact des maladies d'Alzheimer ou de Parkinson sur notre cerveau.

Le cerveau humain regorge de mystères et sa complexité semble parfois insondable, pourtant la science a encore franchi une nouvelle étape dans sa compréhension.

En effet, une étude récemment publiée par la revue Nature présente une carte du cerveau bien plus approfondie que celle que nous connaissions.

97 nouvelles régions viennent ainsi s'ajouter aux 83 déjà connues. Pour mettre au point cette nouvelle carte, les chercheurs ont utilisé les données du Human Connectome Project, un vaste programme dans lequel des scanners très sophistiqués ont enregistré l'activité cérébrale de 1200 volontaires.

Les images en haute résolution ont ensuite été assemblées et comparées pour obtenir une représentation plus fidèle de l'organe cérébral. Une partie de la prouesse réside dans le fait que les chercheurs se sont attachés à considérer les interactions internes d'un point de vue plus global.

Un puissant ordinateur à qui l'on a appris à identifier les zones « cachées » du cerveau s'est chargé de faire le reste afin de parvenir à un niveau de détail encore inégalé.

Au total, il existe donc pas moins de 180 zones du cerveau sur lesquelles les scientifiques vont pouvoir se pencher ces prochaines années.

Une carte du cerveau, pour aller où ?

"La plupart des nouvelles régions sont associées à des fonctions cognitives supérieures" précise David Van Essen, auteur senior de l'étude. Cette carte pourra être utile pour observer plus précisément le développement du cerveau humain chez l'enfant ou mieux comprendre les dysfonctionnements causés par des maladies neurodégénératives comme Alzheimer par exemple.

"Les docteurs seront capable de prendre un IRM et de vous dire si vous êtes autiste ou si vous avez une addiction à la cigarette" s'imagine déjà le Dr. Greg Farber, directeur de développement technologique à l'Institut National Américain de la Santé Mentale (NIH).

D'autres, comme Emily Finn, une étudiante de l'Université de Yale, ont utilisé les données du Human Connectome Project pour tenter d'établir des liens entre activité du cerveau et intelligence . "On imagine par la suite pouvoir améliorer nos capacités cognitives" indique-t-elle.

De nombreuses expérimentations sont encore nécessaires pour dévoiler le potentiel qu'une telle découverte offre aux scientifiques. Cette première version n'en est qu'à ses débuts et pourrait rapidement évoluer.

Auteur de l'article original: Samy Perrot
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 25. Juillet 2016
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