Souvent considérées comme sans caractère de gravité ou d’urgence, les pathologies dentaires représentent un sujet de santé publique très important en raison de leur fréquence élevée et de leur impact sur l’état de santé général. Le Baromètre santé Inpes 2014 a comporté un volet sur les pratiques d’hygiène bucco-dentaire des adultes. Une publication scientifique des résultats de ce module est parue dans la collection « Évolutions ». À l’occasion de ses 50 ans d’existence, l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), co-auteur de cette publication, organise une conférence de presse le 15 mars durant laquelle il sera fait écho des résultats de l’enquête Inpes.
Une conférence de presse de l’UFSBD pour dresser un état des lieux et des propositions
L’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire organise le 15 mars une conférence de presse afin de faire un bilan de l’état de santé bucco-dentaire des Français en 2016 et d’étudier l’implication des pratiques de santé bucco-dentaire sur la santé en général.

Les maladies bucco-dentaires (essentiellement la carie et les maladies parodontales) sont en effet associées à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de maladies broncho-pulmonaires, de diabète, de polyarthrite rhumatoïde, d’obésité, etc. Parmi les déterminants influençant la santé bucco-dentaire (mauvaise alimentation, tabagisme, abus d’alcool), l’hygiène bucco-dentaire joue un rôle prépondérant (fréquence, temps de brossage, produits complémentaires...).

À cet égard, le ministère de la Santé, la Haute Autorité de santé et l’UFSBD recommandent un brossage biquotidien des dents et une visite annuelle chez un chirurgien-dentiste.

Au-delà de ces simples recommandations d’hygiène, l’UFSBD entend délivrer lors de cette conférence de presse des conseils de santé plus généraux et explorer les solutions qui permettent de répondre au problème de l’accès à la santé bucco-dentaire.

En effet, malgré une amélioration de cette dernière depuis quelques décennies, l’inscription de la visite annuelle chez le chirurgien-dentiste, au cœur du parcours de santé de chacun, demeure très inégale suivant les populations.

Les renoncements aux soins dentaires, fortement associés aux faibles revenus figurent ainsi parmi les plus importants. Ce renoncement aux soins dits « conservateurs » est largement motivé par une méconnaissance de la complémentarité de la prise en charge entre Assurance maladie obligatoire et complémentaire. Il installe dès lors une situation délétère car plus on renonce aux soins, plus ceux-ci deviennent onéreux et, par ailleurs, de moins en moins bien pris en charge.
(...)

Auteur de l'article original: Rédaction Inpes
Source: Inpes
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 21. Mars 2016
Photo: