Pour limiter la consommation de cannabis des adolescents, il faudrait mettre en place des séances de thérapie cognitivo-comportementale de gestion du risque.

Il serait possible d'influencer la consommation de cannabis des adolescents, selon les conclusions d'expérimentation de chercheurs canadiens. En effet, la prévention contre cette drogue pourrait se faire en milieu scolaire grâce à des séances de thérapie cognitivo-comportementale.

Les chercheurs de l'Université de Montréal et du CHU Sainte-Justine (Canada) ont suivi pendant 2 ans, 1 038 jeunes britanniques, élèves de 3è, à risque élevé de consommer du cannabis, selon un test d'évaluation de la personnalité. Les volontaires ont participé à 2 séances de thérapie cognitivo-comportementale adaptées à leur personnalité.

Les « personnalités à risques » sont le plus souvent des amateurs de sensations fortes, d'un niveau faible d'inhibitions, ou avec une faible tolérance à l'ennui.

«Il s'agit ici de travailler sur la base de scenarios vécus et de mécanismes de gestion du risque ayant fait leur preuve au réel», explique Patricia Conrod, psychologue clinicienne à l'Université de Montréal et du CHU Sainte-Justine et auteure de l'étude.

Les résultats de cette expérience ont montré que 25% des jeunes ont commencé à fumer pendant l'étude.

Mais que la thérapie a permis une réduction de 33 % des taux de consommation de cannabis dans les 6 premiers mois, une diminution de la fréquence de consommation durant les 6 mois suivants,

Et chez, les jeunes à risque le plus élevé, une réduction de 75 % des taux de consommation de cannabis pendant les 6 premiers mois puis une réduction importante de la fréquence dans les mois suivants. La preuve de l'efficacité possible d'interventions brèves et ciblées, effectuées par des professeurs formés, capables de freiner l'expérimentation et la consommation des jeunes .

«Ce type de programme réellement permettre, de retarder l'âge de l'expérimentation, de réduire la fréquence de consommation chez les jeunes usagers, de prévenir la consommation chez les adolescents les plus à risque, c'est-à-dire en recherche de sensations fortes», explique Patricia Conrod.

Auteur de l'article original: Agathe Mayer
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 8. Juin 2015
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