Semaine de la santé mentale : pourquoi apprendre à réagir à un épisode psychotique est tout aussi utile que de passer un brevet de secourisme.

1 Français sur 5 est aujourd'hui concerné au cours de sa vie par une maladie psychique, un chiffre voué à augmenter dans les prochaines années. Pourtant, peu de formations sont proposées pour apprendre à faire face à ce genre de pathologies, souvent ponctuées par des épisode psychotiques.
 
Atlantico : Ce lundi 14 mars commence "La semaine de la santé mentale". D’ici 4 ans, 1 personne sur 5 sera touchée par un trouble mental. Qu'est-ce qu'un épisode psychotique ?

Annick Hennion : Un épisode psychotique peut être caractérisé par une crise chez une personne atteinte d'une maladie psychique, telle que la schizophrénie, la paranoïa, la bipolarité ou encore durant un épisode délirant.

Pendant l'épisode psychotique, les premiers symptômes apparaissent chez la personne, qui peut alors voir la perception de son environnement être considérablement modifiée.

Sa perception de la réalité est alors toute autre. Il peut parfois être relativement complexe d'évaluer avec certitude ces symptômes, et ainsi prévenir le risque d'épisode psychotique.
Cela touche-t-il beaucoup de gens ? Si oui, quels types de population ?

Comme le souligne l'OMS, 1 Français sur 5 est aujourd'hui concerné au cours de sa vie par une maladie psychique. Un chiffre voué à augmenter dans les prochaines années, tendant vers 1/4 de la population mondiale.

En parallèle, ces maladies se situent au 3ème rang des maladies les plus fréquentes, après le cancer et les maladies cardio-vasculaires. 5 maladies mentales ont même été classées par l'OMS parmi les maladies les plus préoccupantes du XXIème siècle : la schizophrénie, les troubles bipolaires, les addictions, les dépression et les troubles obsessionnels compulsifs. On estime aujourd'hui qu'1% de la population souffre de schizophrénie, un chiffre similaire pour les troubles bipolaires.

Ces chiffres témoignent de l'accroissement des troubles de santé mentale dans la société, et confirment qu'il est nécessaire d'agir, tant par l'information, la sensibilisation ou la formation, que par le développement de la recherche et de l'innovation des pratiques d'accompagnement.
 
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Auteur de l'article original: Annick Hennion
Source: Atlantico.fr
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 14. Mars 2016
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