Alors que seuls 10% des patients en fin de vie bénéficient de soins palliatifs, le cabinet d’analyse The Economist Intelligence s’est penché sur l’accompagnement de la douleur à travers 80 pays. Dans quelles conditions sont pris en charge les patients atteints de pathologies incurables ?

Pour évaluer la qualité des soins palliatifs, plusieurs critères ont été relevés. Le nombre d’unités spécialisées, le ratio de professionnels médicaux et paramédicaux en fonction des patients dans le besoin, le niveau de formation des spécialistes à l’accompagnement de la fin de vie. Mais aussi le suivi médical et la qualité des soins dispensés.

Résultat, « le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande occupent respectivement les trois premières places », précisent les rédacteurs du rapport du cabinet The Economist Intelligence. La France elle, se situe en 10e position, juste derrière l’Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis. Enfin, sans surprise, les conditions de fin de vie sont les plus rudes dans les pays en proie à la grande précarité et à d’intenses conflits. Aux derniers rangs figurent les Philippines, le Bengladesh et l’Irak. Pour en savoir plus, le classement complet est en ligne ici.

Des obstacles face à l’amélioration des conditions de fin de vie. « Les systèmes de santé privilégient aujourd’hui les soins de courtes durées ». Pourtant, face à l’évolution des pathologies chroniques – comme le cancer et les maladies cardiovasculaires notamment – « nous avons besoin d’une prise en charge palliative sur les moyens et longs termes ».

Que dit la loi en France ? Une douleur chronique à soulager, un acharnement thérapeutique à éviter… ces mesures sont intégrées dans la loi sur la fin de vie, adoptée en France le 17 mars 2015. Ce texte prévoit aussi un meilleur accès aux soins palliatifs dans les établissements pour personnes âgées dépendantes, et à domicile. Côté soignants, la mise en place d’une formation des professionnels spécifiques à la fin de vie est prévue. Autre point, la mise à disposition d’un guide des soins palliatifs – élaboré par la Haute Autorité de Santé (HAS) – pour faciliter l’homogénéisation de la prise en charge. L’année prochaine, 40 millions d’euros supplémentaires seront alloués à la concrétisation de ces mesures.

Auteur de l'article original: Laura Bourgault
Source: The Economist Intelligence Unit, site consulté le 13 octobre 2015 - Par Destination Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 26. Octobre 2015
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