La vue des haltères et l'idée de soulever des poids vous révulsent ? Vous pourriez changer d'avis en lisant les conclusions d'une nouvelle étude canadienne. Elle recommande de soulever des poids régulièrement pour préserver son cerveau.

La musculation ? Très peu pour vous. Même si vous ne voulez pas renforcer vos muscles, peut-être devriez-vous envisager de soulever des poids pour le bien... de votre cerveau. Une étude de l'université de Colombie britannique à Vancouver et parue dans la revue Journal of the American Geriatrics Society vante les mérites des poids pour "muscler" le cerveau, et précisément préserver les capacités cognitives plus longtemps.

De la même façon que la masse musculaire se réduit avec le vieillissement et devient moins performante, le cerveau lui aussi assiste à l'amoindrissement de ses capacités cérébrales avec l'âge. Sur le long terme, des lésions de la substance blanche (tissu du système nerveux central) peuvent apparaître sur le cerveau, sans que la personne ne s'en aperçoive. Puis des troubles de la mémoire et de l'apprentissage peuvent se développer, signe d'un déclin des capacités cognitives.

Si plusieurs études ont loué les vertus de l'exercice physique, notamment de la marche ou du running, pour ralentir le déclin cognitif, les chercheurs de Vancouver sont les premiers à s'intéresser spécifiquement à l'haltérophilie, et plus largement, à la résistance musculaire.

Ils ont étudié 54 femmes âgées de 65 à 75 ans, toutes présentant des lésions de substance blanche, qui ont été réparties en trois groupes. Le premier a suivi un entraînement par semaine d'exercices de résistance (soulevé de poids, squats, etc). Le second, deux entraînements par semaine du même type et le troisième groupe a pratiqué un entraînement associant des mouvements d'étirement et d'équilibre.

Des haltères pour prévenir les lésions

Verdict : les femmes du groupe de musculation pratiquant deux fois par semaine ont affiché une réduction de la substance blanche moins conséquente que les autres groupes.

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Auteur de l'article original: Emilie Cailleau
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 26. Octobre 2015
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