La sclérose en plaque est une maladie imprévisible et difficile à diagnostiquer au début. Mais des chercheurs ont découvert une nouvelle « signature moléculaire » de la maladie dans le sang des malades.

En moyenne, une personne sur mille est atteinte de la sclérose en plaques. Si le taux varie selon les pays, elle reste l’une des maladies chroniques les plus répandues chez les jeunes adultes. Elle attaque par crises successives le cerveau et la moelle épinière et altère leur fonctionnement.  Pourtant, on ne sait toujours pas comment la maladie apparaît. Et surtout comment la diagnostiquer dès le début.

Une étude menée par l’University of Sydney’s Brain et le Mind Centre and Royal Prince Alfred Hospital fait une avancée scientifique considérable. Les chercheurs ont découvert une nouvelle signature moléculaire présente très tôt dans le sang des personnes atteintes de la sclérose en plaques : un s’agit d’un profil de « micro-RNA » ou « exosomes ».

Un test efficace pour dépister la maladie
Une signature moléculaire qui pourrait alors devenir le premier vrai « biomarqueur » précoce de la maladie, alors qu’aucun test pour dépister la pathologie n’existe encore. Les professionnels se basaient sur différents examens, comme l’évaluation du liquide céphalo-rachidien ou l’IRM. Pour le moment, l’un des marqueurs les plus corrélés à la maladie est l’atrophie cérébrale, et plus spécifiquement celle de la substance grise, mais elle correspond à l’une des phases déjà avancée de la maladie. De plus, le risque d’erreur de diagnostic est important.

Mieux adapter le traitement
Avec la découverte de cette signature moléculaire, constitué d’un profil particulier de « micro-RNA » ou « exosomes », le risque devrait se réduire. Et il serait même possible que différents profils de « micro-RNA » correspondent à différents stades de la maladie. Tout cela, grâce à une simple prise de sang. « Ce test sanguin devrait permettre aux personnes atteintes de la sclérose en plaques de commencer leur traitement plus tôt, et aussi d’avoir le traitement le plus adapté à leurs besoins », explique le Dr Matthew Miles, directeur de l’institut de recherche sur la sclérose en plaque en Australie.

Diagnostiquer la maladie plus tôt, et donc commencer précocement un traitement adapté au stade, permettrait aussi de ralentir l’impact de la maladie. Et pourquoi pas arrêter totalement sa progression.

Auteur de l'article original: Johanna Hébert
Source: Pourquoi Docteur ?
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 4. Novembre 2017
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