Un test analysant l’ADN circulant dans le sang pourrait permettre de détecter un cancer du poumon à un stade précoce. Des chercheurs américains viennent de présenter leur découverte lors du  Congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui se tient actuellement à Chicago.

« Dès qu’une tumeur est présente dans l’organisme, des fragments d’ADN tumoral circulant (ctDNA) ou des cellules tumorales circulantes (CTC) disséminent et se retrouvent dans le sang », explique-t-on à l’Institut Curie. « Elles sont porteuses d’un grand nombre d’informations utiles pour le suivi du patient. Toute la difficulté consiste d’une part à les détecter et d’autre part à déterminer leur signification ».

Dans le cas du cancer du poumon, un grand pas semble avoir été franchi par des chercheurs de l’Institut de cancérologie Dana Farber de Boston. Ainsi, selon eux,  un test sanguin pourrait faciliter le diagnostic de la maladie, et donc sa prise en charge.

Des résultats à confirmer

Pour parvenir à cette conclusion, ils ont mené un projet intitulé Circulating Cell-free Genome Atlas (CCGA). Une large initiative visant à décrire les mutations de l’ADN circulant dans le sang de nombreuses personnes, porteuses ou non d’une tumeur. Après avoir récupéré des milliers de données, les scientifiques ont exploré la capacité de trois tests sanguins à détecter la tumeur chez 127 personnes atteintes d’un cancer du poumon de stade I à IV.

Résultats, ces 3 tests « ont été en mesure de détecter la pathologie avec un faible taux de faux positifs », notent les auteurs. Et chez certains patients, à un stade précoce. Ce travail mérite encore d’être testé à grande échelle (notamment chez des personnes n’ayant pas été diagnostiquées d’un cancer) concluent les chercheurs.

Auteur de l'article original: Vincent Roche pour Destination Santé
Source: Dana Farber Institute, 2 juin 2018
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 3. Juin 2018
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