700 000 enfants seraient en France victimes de harcèlement à l’école. Chiara, 14 ans, a raconté à Brut son expérience douloureuse.

Le collège, qui accueille les enfants entre 11 et 15 en général, est un passage formateur et un lieu où l’adolescence bat son plein. Parfois moqueurs, les élèves peuvent blesser leurs camarades, qui deviennent les boucs émissaires de la classe, de la cour de récréation. Chiara en faisait partie : elle a accepté de raconter ce qui restera "une des pires années de [sa] vie."

"Dyslexique, dyspraxique et dysorthographique"

Avant toute chose, Chiara est dyslexique, dyspraxique et dysorthographique, ce qui signifie qu’elle a des difficultés sensibles à lire, écrire et orthographier. Diagnostiquée un an trop tard, elle subi de nombreuses moqueries dès la classe de CP : "On me disait souvent des choses comme ’Tu es trop nulle, tu sais pas lire, tu sers à rien", dit-elle. "On me traitait de conne ou quoi que ce soit."

Ce qui, chez l’enfant qui souhaite s’intégrer, peut poser de réels problèmes de sociabilité qui mènent, parfois, à la dépression. Chiara s’en souvient : "En CE2, je pleurais, vraiment, tous les jours."

"On est allé chercher un adulte"

À l’entrée en 6ème, Chiara pensé s'être débarrassée de ses problèmes pour de bon. Mais ceux-ci ne sont jamais loin : "En 5ème, quand ça a commencé à recommencer, j’en ai eu marre." Pour ne plus être dérangée par ceux qu’elle nomme amèrement "ces gens-là", elle raconte sa stratégie, qui s'est avérée payante : "On est allé chercher un adulte. Tout simplement."

Auteur de l'article original: Emission Brut
Source: FranceinfoTV
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 22. Septembre 2017
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