Entendre sa voix Numéro 32 - Revue semestrielle
- 692 lectures
Objet non réductible au besoin ni complémentaire du sujet, tel est l’objet a, inventé par Lacan, qui s’amarre au fantasme et à la pulsion. Ces objets sont au nombre de quatre. Parmi eux, la voix occupe une place à part. Elle entre dans le circuit de la pulsion invocante, la plus proche de l’inconscient, par l’écho auquel elle est liée, la pulsion étant l’écho dans le corps du fait qu’il y a un dire. Lacan isole la voix comme objet a à partir des voix hallucinées, et en dehors de leur sonorisation. Du maniement de cet objet résultent certains aspects qui peuvent paraître paradoxaux et qui ne sont peut-être que les formes d’un aller-retour de la relation du sujet à l’Autre. Si le fantasme a été le support pour isoler la voix comme objet a, qu’est-ce qui différencie le délire du fantasme, ou le fantasme du symptôme? Quelles fonctions prend la sonorisation de la voix ? Vers quelle interprétation s’orienter face aux symptômes liés à la voix ? En quoi l’autiste peut-il être qualifié par Lacan de « plutôt verbeux » ? Et comment, à partir de la voix, aborder cette question de Lacan : l’analyste doit-il « fournir l’objet a » ? Et lequel ?