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«Quand dire, c’est faire» - plutôt que d’opposer la parole à l’action, il convient de considérer que la parole est elle-même une forme d’action : telle est l’hypothèse qui fonde la pragmatique linguistique, et plus particulièrement la théorie des actes de langage, élaborée il y a près d’un demi-siècle par John Austin. L’ouvrage présente d’abord les aspects les plus « classiques » de cette théorie, puis il envisage les remaniements et enrichissements apportés à la notion d’acte de langage par la perspective interactionniste : dire, c’est faire, mais c’est aussi faire faire ; parler, c’est échanger, et c’est changer en échangeant. Pour tous ceux qui considèrent qu’on ne peut décrire la langue sans envisager son fonctionnement dans la communication, la notion d’acte de langage est centrale et fondamentale. Or elle n’avait jusqu’à présent jamais fait l’objet d’un travail de synthèse qui à la fois incorpore différentes approches de la notion, et l’applique à divers types de discours (dialogue littéraire, conversations naturelles, échanges médiatiques). L’ouvrage se destine à tous ceux qui, dans les différents secteurs des sciences humaines et sociales, s’intéressent au fonctionnement des langues et des discours.

Catherine KERBRAT-ORECCHIONI est professeur à l’université Lumière Lyon 2 et membre de l’institut Universitaire de France. Spécialiste de pragmatique et de linguistique des interactions, elle a publié de nombreux ouvrages, dont La Connotation (PUL, 1977), L’Énonciation (A. Colin, 1980), L’Implicite (A. Colin, 1986), Les Interactions verbales (A. Colin, 3 vol.,1990-1992- 1994), La Conversation (Seuil, Mémo, 1996).

Source : Armand COLIN

Type: Livre
Editeur: Armand COLIN
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