Pour une révolution scolaire
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J’aime l’école. J’ai été professeur moi-même, c’est le plus beau métier du monde.
J’aime l’enseignement. Pour le partage. Pour cette dimension socratique qui grandit celui qui enseigne autant que celui qui est enseigné.
J’ai vécu, intimement, ce sentiment de joie que l’on ressent quand les étudiants réussissent. J’ai éprouvé, douloureusement, ce terrible sentiment d’impuissance lorsqu’ils échouent.
De tout ce que j’ai entrepris dans ma vie, enseigner est ce qui m’a donné le plus de bonheur.
Je sais que les enseignants sont prêts à donner toute leur énergie, pour faire réussir les élèves, dès lors que l’Éducation nationale ne leur laisse pas l’ombre d’un doute sur le fait qu’elle est avec eux, à leurs côtés, dans cette tâche immense et, parfois, épuisante.
C’est face à la montée de ce sentiment d’abandon, qui me revient de toutes parts, que j’ai pris la décision de sortir de mon silence.