Surcharge cognitive et dysorthographie - Réflexions et pratiques - 330 exercices
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Acquérir l'orthographe requiert de nombreuses habiletés à prendre en compte simultanément.
Ces habiletés forment une pyramide de prérequis ou de requis qui doivent s'automatiser pour répondre aux diverses tâches requises par l'acte d'écrire.
Une personne qui a un langage pauvre, mal structuré va peiner pour apprendre à lire ; ses difficultés de lecture se répercutent sur l'orthographe. Comment aller plus loin si transcrire des sons en lettres exige trop de temps et une concentration exagérée ? Comment découper l'écrit en mots si on n'en a pas conscience ? Comment appliquer une règle si on n'en détecte pas son champ d'application. Tout se tient, les difficultés s'accumulent. Ecrire devient une opération qui exige des efforts inutiles. Ces efforts constituent une surcharge cognitive. Orthographier requiert toujours un certain niveau d'attention, notamment pour s'adapter aux exigences d'un texte. Ce contrôle se porte principalement sur les subtilités des accords. D'où l'intérêt d'alléger le nombre des tâches en les automatisant au maximum.
Tel est l'objectif de ce livre qui propose des moyens et des supports pour apprendre à gérer le poids de la charge cognitive.
Les exercices issus de la pratique de l'auteur sont particulièrement indiqués pour les dysorthographiques, mais ils conviennent à tous ceux qui souhaitent se jouer de l'orthographe en en jouant.
A ce titre, ce livre s'adresse aux pédagogues et enseignants de première ligne à qui incombe la tâche de faire aimer l'orthographe et aux spécialistes de tous bords (orthophonistes, éducateurs spécialisés…) chargés en deuxième ligne de rattraper les faux départs.
Françoise Estienne est logopède-orthophoniste, professeur à l’université catholique de Louvain, et exerce la logopédie au centre universitaire d’audio-phonologie des cliniques universitaires Saint-Luc.
Source : Solal