Une équipe bordelaise vient de confirmer la dangerosité d'un usage immodéré du téléphone portable. Dans le dernier numéro publié en ligne par la revue Occupational & Environmental Medicine, Gaëlle Coureau, de l'Institut de santé publique, d'épidémiologie et de développement (université de Bordeaux-Segalen), et ses collègues concluent que le risque de gliome (tumeur cérébrale rare) est multiplié par 2,9 chez les gros utilisateurs de mobiles, en comparaison de ceux qui n'ont pas recours à ces appareils.

Au cours des dix dernières années, le nombre d'abonnements mobiles a été multiplié par neuf, rappellent les auteurs. Actuellement, les Français utilisent ce moyen de communication en moyenne pendant cent cinquante minutes par mois. Et le potentiel carcinogène des ondes électromagnétiques émises par ces appareils est un sujet très largement étudié et, semble-t-il, de moins en moins controversé. Pour mémoire, dans son dernier rapport émis en octobre dernier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail avait confirmé l'avis du Centre international de recherche sur le cancer de 2011 et estimé que l'utilisation "intensive" de téléphones portables exposait à un surrisque "possible" de gliome.  (...).

Auteur de l'article original: Anne Jeanblanc
Source: Le Point
Date de publication (dans la source mentionnée): Jeudi, 15. Mai 2014
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