Une équipe australienne de l'Université de Melbourne a annoncé, dans une étude parue le 28 octobre dans la revue scientifique Molecular Psychiatry, avoir mis au point un test sanguin dépistant Alzheimer, avec une précision de 91%.

Il pourrait, selon les chercheurs, dépister la maladie des années avant l'apparition des premiers symptômes.

Les scientifiques ont procédé à des tests génétiques sur 100 personnes de 80 ans en moyenne, et analysé leurs micro-ARN, des intermédiaires entre l'ADN et les protéines de notre corps, présents dans le sang.

Ils ont alors constaté que les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, ou susceptibles de la développer, avaient une « signature génétique » particulière, qui les différenciaient du reste de la population.

Une personne saine sur cinq s'est révélée positive à cette « signature génétique », c'est-à-dire très susceptible de développer la maladie.

Rassurer et prendre en charge plus rapidement

Menées par imageries cérébrales, des études complémentaires du cerveau de ces patients à risque ont révélées que ceux-ci montraient des signes de dégénération cellulaire, suggérant un début très précoce de maladie d'Alzheimer.

D'après le Docteur Lesley Cheng, co-auteure de l'étude, le test sanguin effectué a été en mesure de prédire la maladie jusqu'à cinq ans avant l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic définitif.

Si des études complémentaires sont requises pour valider ces résultats, la chercheuse a assuré que ce test était précis à 91%, et pourrait ainsi rassurer les personnes âgées inquiètes par leurs pertes de mémoire.

Les personnes diagnostiquées « à risque » pourraient ensuite être redirigés vers les dépistages actuels, plus précis mais aussi plus invasifs, basés sur l'imagerie cérébrale.

Selon les auteurs, ce test-ci pourrait s'avérer efficace pour un dépistage précoce que celui proposé récemment par des scientifiques du King College de Londres, qui avait décelé dix protéines dans le sang. Avec 87% de précision, ce dernier permettait de prédire la maladie un an avant que les symptômes ne surviennent. (...)

Auteur de l'article original: Hélène Bour
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 1. Novembre 2014
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