Maltraitance des enfants : y penser pour repérer, savoir réagir pour protéger - Communiqué de presse de la HAS
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Maltraitance des enfants : y penser pour repérer, savoir réagir pour protéger
Avec 10% d’enfants victimes de maltraitance dans les pays à haut revenus, la maltraitance des enfants est un problème de santé publique majeur qui a des conséquences graves. Pour protéger la victime, le repérage précoce est décisif et permet de sauver des vies. Les professionnels de santé, parce qu’ils sont en contact régulier avec les enfants dès leur plus jeune âge, sont en première ligne pour détecter un cas de maltraitance et le signaler aux autorités compétentes. A l’approche de la Journée internationale des droits de l’enfant, la HAS publie aujourd’hui une recommandation pour sensibiliser les médecins au repérage et au signalement de la maltraitance.
La maltraitance des enfants est mal connue et certainement très largement sous-estimée dans la population française. Elle est également sous déclarée par les médecins en France, avec à peine 5 % des signalements provenant du secteur médical. Il existe en effet plusieurs blocages qui empêchent les professionnels de santé de s’engager dans une démarche de signalement, voire même d’envisager la maltraitance. Dans la continuité des travaux antérieurs de la HAS pour prévenir ou prendre en charge les victimes de maltraitance, la HAS publie aujourd’hui une fiche mémo transversale et didactique qui doit devenir l’outil de référence pour les professionnels de santé.
Le médecin : un acteur essentiel dans le repérage de la maltraitance
Les professionnels de santé et plus particulièrement les médecins font partie des acteurs de proximité les plus à même de reconnaître les signes évocateurs d’une maltraitance ainsi que les situations à risque. Au-delà de brûlures, de fractures ou d’ecchymoses caractéristiques, le professionnel doit aussi s’interroger face à des signes non spécifiques. Par exemple, il doit être alerté par une modification du comportement habituel de l’enfant ou par certaines attitudes des parents, qui vont parler à la place de l’enfant ou au contraire l’ignorer.
La maltraitance traverse toutes les catégories sociales, la possibilité d’une maltraitance doit donc toujours être présente à l’esprit du médecin qui doit y penser en consultation.
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