Grande prématurité : le taux de survie s’améliore
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Le taux de survie des grands prématurés est de plus en plus important. Un constat fait par les chercheurs français menant l’étude EPIPAGE 2.
EPIPAGE 2 (Etude épidémiologique sur les petits âges gestationnels) est un travail national mené pour mieux connaître le devenir des enfants prématurés au regard des évolutions de ces 15 dernières années. Depuis 2011, près de 7 000 nourrissons ont été inclus. Les premiers résultats ont permis d’évaluer la survie des enfants nés entre la 22e semaine et la 34e semaine d’aménorrhée.
« Comparée aux données de la cohorte EPIPAGE 1 en 1997, la proportion des enfants nés en 2011 à partir de la 25e semaine d’aménorrhée, ayant survécu sans être atteint par une pathologie néonatale sévère, a nettement augmenté », indiquent les auteurs. Toutefois, « la survie est toujours rare pour les enfants nés avant 25 semaines. » En effet, les prématurés sont à haut risque de complications néonatales, cérébrales, respiratoires et digestives en particulier.
Prématurité extrême
Ainsi, les données de 2011 montrent que « plus les enfants sont prématurés, plus le taux de survie diminue ». Celle-ci atteint :
- 99% pour les enfants modérément prématurés nés à 32-34 semaines ;
- 94% pour les grands prématurés à 27-31 semaines ;
- 60% pour ceux nés à 25 semaines ;
- Moins de 1% pour ceux nés avant 24 semaines d’aménorrhée.
« Ces informations seront utiles aux équipes médicales dans la prise en charge des enfants et l’accompagnement des familles », notent les auteurs.
Rappelons que la durée moyenne normale d’une grossesse est de 40 semaines. Un enfant est considéré comme prématuré lorsqu’il nait avant 37 semaines d’aménorrhée (avant le début du 9e mois de grossesse). La grande prématurité se situe entre 22 semaines (5 mois) et 31-32 semaines (7 mois).