Un lien entre la sédentarité et le déclin cérébral
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Préconisée pour la santé de notre cœur et de nos vaisseaux, l’activité physique l’est aussi pour celle de notre cerveau. Une équipe américaine montre que le fait de pratiquer régulièrement du sport autour de la quarantaine ralentirait le vieillissement cérébral.
Le Dr Nicole Spartano et son équipe de la Boston University School of Medicine ont repris les données de l’étude Framingham, centrée sur les maladies cardiovasculaires. Framingham étant le nom d’une petite ville située près de Boston, parfaitement représentative de la population américaine.
Spartano et ses collègues se sont intéressés à 1 271 personnes, qui avaient participé à des tests physiques au cours des années 70, alors qu’elles étaient âgés d’environ 40 ans. A la fin des années 90, tous avaient été soumis à des examens cérébraux d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) ainsi qu’à des évaluations de leurs capacités cognitives (connaissance, mémoire…). A noter qu’aucun d’entre eux ne souffrait à l’époque d’une maladie cardiovasculaire ou de troubles cognitifs.
Promouvoir l’activité physique
Les auteurs ont ainsi relevé d’importantes fluctuations au niveau de la tension intracrânienne des patients les moins actifs à la quarantaine. Or « les petits vaisseaux sanguins du cerveau sont particulièrement sensibles à ces variations de pression à tel point qu’ils peuvent être précocement endommagés », souligne l’auteur. C’est ainsi qu’elle a observé chez ces mêmes participants un volume de tissu cérébral plus faible que chez les plus actifs…
Selon Nicole Spartano, « le fait de pratiquer peu d’activité physique en milieu de vie peut accélérer le déclin cérébral. Le suivi de ces patients va rester très intéressant au cours des années à venir, ne serait-ce que pour évaluer si ce déclin précoce augmente ou non le risque de développer une maladie neurodégénérative. » De type Alzheimer ou Parkinson.