Une nouvelle puce présentée au Symposium international IEEE sur les circuits et les systèmes (ISCAS) à Lisbonne (Portugal) serait capable de contrôler l'état de santé d'un patient et de mesurer le dosage des médicaments. Elle a été testée avec succès sur des souris.

Les patients aux traitements de longue durée pourront être suivis par une puce installée sous leur peau capable de contrôler en temps réel l'effet des médicaments sur leur métabolisme. Il sera ainsi plus facile d'ajuster les doses en fonction de chaque personne.

Mise au point par les chercheurs de l'école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse, cette puce à biocapteurs est capable donner des informations sur la température, le taux de sucre dans le sang (glucose) et le cholestérol. Une vraie révolution médicale.

Pour une médecine personnalisée

Ce micro appareil ne mesure que 1 cm de côté. Il est équipé d'un circuit comprenant 6 capteurs, d'un calculateur qui analyse les signaux reçus et d'un module de transmission radio. Elle s'implante sous la peau, s'alimente en énergie via un patch collé sous la peau et est capable de communiquer avec un smartphone.

«Nous avons rassemblé dans un simple pansement la batterie, la bobine et un module Bluetooth, grâce auquel les résultats peuvent être immédiatement envoyés à un téléphone portable», précise Sandro Carrara, maître d'enseignement et de recherche à l' EPFL à Lausanne.

«La nouveauté mondiale que l'on propose avec cette puce, c'est qu'elle est capable, en plus du pH et de la température, de mesurer à la fois des molécules du métabolisme, comme le glucose, le lactate ou le cholestérol, et des médicaments», explique Sandro Carrara.

Les tests réalisés en laboratoire sur des souris ont été couronnés de succès. Les chercheurs espèrent donc pouvoir mettre à l'épreuve leur petit bijou de technologie sur des humains. Des essais cliniques sont prévus d'ici 3 à 5 ans.

«Connaître précisément et en temps réel l'effet des médicaments sur le métabolisme est l'une des clefs de la médecine personnalisée et de précision que l'on espère pour demain», explique Sandro Carrara.

Auteur de l'article original: Agathe Mayer
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 1. Juin 2015
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