Stress post-traumatique : un risque accru d'AVC pour les femmes
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Les femmes qui souffrent de stress post-traumatique ont jusqu'à 60% de risques en plus de faire un AVC ou une crise cardiaque, selon une étude américaine.
Le Pr Jennifer Sumner, épidémiologiste l'Université Columbia (New-York) vient réaliser une étude sur près de 50 000 participants sur une période de 20 ans, afin d'examiner l'éventuel lien entre l'exposition aux traumatismes et au stress post-traumatique et l'apparition de maladies cardiovasculaires chez les femmes.
Le stress post-traumatique est souvent considéré comme un trouble typiquement masculin, car souvent associé aux combats en zones de guerre. Mais les chercheurs soulignent que le SPT est deux fois plus présents chez les femmes que chez les hommes. Il touche souvent les femmes après un événement traumatisant comme une agression physique, un contact sexuel non désiré ou une catastrophe naturelle. Plusieurs symptômes peuvent apparaître : insomnie, fatigue, troubles de la mémoire ou de la concentration, cauchemars, irritabilité...
Selon le Pr Sumner, qui a publié son étude dans la revue de cardiologie Circulation, "le stress post-traumatique est généralement considéré comme un problème psychologique, mais le message à retenir de nos conclusions est qu'il a aussi un impact profond sur la santé physique, et plus particulièrement sur le risque cardiovasculaire".
Les principales conclusions de l'étude sont les suivantes :
- Les femmes qui ont au moins quatre symptômes de stress post-traumatique ont un taux de maladies cardiovasculaires 60% plus élevé que les femmes n'ayant pas été exposées à des événements traumatisants.
- Le taux de maladies cardiovasculaires est 45% plus élevé chez les femmes ne souffrant pas de stress post-traumatique mais ayant rapporté des événements traumatisants.
- Une fois sur deux, il y a des facteurs associés comme l'obésité, le tabagisme, l'absence d'exercice ou l'hypertension artérielle.
Selon le médecin, les femmes ayant subi un traumatisme devraient donc être suivies plus attentivement afin de prévenir le risque cardiovasculaire. Rappelons que l'infarctus est la première cause de mortalité chez les femmes après la ménopause : il tue 7 fois plus que le cancer du sein.