Selon un travail britannique, une molécule déjà utilisée dans le traitement des affections hépatiques pourrait s’avérer efficace contre la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont montré sa capacité à ralentir la progression de cette maladie neurodégénérative.

Le Dr Heather Mortiboys, de l’Université de Shieffield au Royaume-Uni s’est intéressé aux patients souffrant de la maladie de Parkinson et porteurs de la mutation LRRK2. Cette mutation est notamment impliquée dans 5% à 10% des formes familiales de la maladie.

A partir de biopsies de tissus cérébraux, les scientifiques ont évalué les effets de l’Acide ursodésoxycholique (UCDA). Cette molécule « améliore la fonction des mitochondries, la centrale énergétique des cellules. Or ces mitochondries font généralement défaut chez les parkinsoniens porteurs de la mutation LRRK2 », soulignent-ils.

Freiner la dégénérescence. L’UCDA pourrait donc permettre de ralentir la progression de la maladie de Parkinson. Pour aller plus loin, les chercheurs ont ensuite testé cette molécule sur l’animal. Ils ont ainsi pu démontrer qu’elle agissait au niveau des neurones dopaminergiques affectés eux aussi par la maladie de Parkinson. Ces résultats sont tellement porteurs d’espoir que les auteurs souhaitant désormais tester l’UCDA in vivo. Comme l’affirme le Pr Olivier Bandmann de l’Université de Sheffield, « tester des médicaments comme l’UCDA qui est déjà autorisé s’avère extrêmement intéressant. Cela pourrait nous permettre de gagner des années et d’économiser des millions d’euros ».

Auteur de l'article original: Emmanuel Ducreuzet
Source: Neurology, 9 août 2015 - Par Destination Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 24. Août 2015
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