Maladie d’Alzheimer : de nouveaux coupables identifiés ?
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Deux études publiées simultanément mettent en avant la découverte de pistes susceptibles d’accélérer la lutte contre la maladie d’Alzheimer : un peptide « passé inaperçu pendant 30 ans » et des triglycérides. Autrement dit, des acides gras.
Au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, le Dr Karl Fernandes et son équipe ont en effet « trouvé des dépôts d’acides gras dans le cerveau de patients morts et chez des souris génétiquement modifiées » pour développer cette affection.
Au cours de leur travail paru dans la revue Cell Stem Cell, ils montrent que « ces triglycérides sont produits par le cerveau et s’accumulent lentement avec le vieillissement cérébral ». Cette découverte soutient donc la thèse que la maladie d’Alzheimer serait une affection métabolique du cerveau. Les médecins canadiens poursuivent leur travail. Ils s’attachent désormais à vérifier si des traitements pharmacologiques peuvent ou non empêcher cette accumulation.
Un autre peptide neurotoxique
Dans Nature, une équipe franco-allemande explique avoir identifié un nouveau peptide, proche de l’amyloïde-β, déjà connu pour s’amonceler en formant des plaques dans le cerveau des patients. « Il avait échappé à toute détection pendant 30 ans », expliquent les auteurs de l’Université de Munich et du CNRS/Université Nice Sophia Antipolis.
Ce nouveau peptide est nommé amyloïde-η. Au même titre que sa version β, il « diminue le renforcement des synapses nécessaires à la mémorisation », poursuivent les scientifiques. En revanche, « contrairement à l’amyloïde-β qui rend les neurones hyperactifs, l’amyloïde-η les rend plus difficilement excitables ». Sa neurotoxicité semblerait donc avérée. Mais des travaux complémentaires seront nécessaires pour déterminer son impact sur les déficits cognitifs.