Eye Tracking : instaurer un échange entre patients intubés et soignants
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Le procédé d'eye tracking serait efficace pour améliorer la communication entre patients intubés et personnels soignants.
Une expérience a été mise en place au service réanimation du CHU de Tours. Des patients intubés volontaires ont été équipés d'eye tracking pour observer si ce système pouvait améliorer la communication entre malades et personnels soignants.
Les malades suivis en réanimation sont le plus souvent intubés et privés de la parole. Le manque de communication entre patients et personnel soignants peut créer du stress, de la frustration et augmenter le syndrome de stress post-traumatique et rendre le séjour à l'hôpital encore plus compliqué. Une situation qui génère aussi chez les soignants un sentiment d'impuissance. Pour améliorer le dialogue dans ce service, le CHU de Tours a mis en place le dispositif du Eye tracking.
Inspiré par son collègue psychiatre spécialisé dans l'étude du comportement dans les pathologies de l'autisme, une médecin de réanimation polyvalente, tente d'adapter ce matériel de commande visuelle pour les patients de réanimation.
Au printemps 2015, les premiers patients volontaires testent le matériel dont l'ergonomie et les fonctionnalités sont rapidement modifiées pour être rendues plus pertinentes et pratiques.
"L'eye tracking ou oculométrie (commande oculaire) est une technique basée sur la mesure de la pupille et des reflets cornéens dans un champ lumineux infra rouge. C'est l'utilisation du regard pour commander/activer/valider une fonction comme par exemple cliquer sur un pictogramme, déplacer la souris du regard", explique le CHU de Tours dans un communiqué.
Les conclusions de l'expérience semblent satisfaisantes. "Grâce à ce dispositif s'instaure un dialogue entre patients et soignants - même ténu, l'échange se révèle salutaire, pour les hospitalisés comme pour l'équipe".
"Le système d'eye tracking répond de manière innovante au besoin de compréhension réciproque entre les patients et les soignants. C'est pourquoi cette initiative a été adoptée à l'unanimité par le conseil d'administration de la Fondation MACSF qui a financé l'acquisition de 7 tablettes » commente son délégué général, Yves Cottret, dans le communiqué du CHU de Tours.