Seniors : une loi pour pallier la perte d’autonomie ?
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La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement a été adoptée ce mercredi 16 septembre. L’enjeu, améliorer le quotidien des seniors en perte d’autonomie à domicile. De la prévention du risque de chute en passant par l’accompagnement des aidants, ce texte satisfait-il les acteurs impliqués dans l’aide auprès des personnes dépendantes ?
Au total, 8% des 15 millions de Français âgés de plus de 60 ans sont considérés comme dépendants. A 85 ans, une personne sur cinq est en perte d’autonomie. En réponse à cette problématique, la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement a été votée à l’Assemblée nationale ce mercredi 16 septembre. Initiée par le gouvernement Ayrault en 2013, ce texte devrait être mis en application en janvier 2016.
Que contient la loi ?
Selon l’Institut français des seniors, 92% des plus de 75 ans vivent chez eux (dont 75 % des plus de 85 ans). Dans ce cadre, pour améliorer le quotidien des personnes ayant des capacités motrices et/ou cognitives réduites, la loi prévoit :
- Des budgets à la hausse. Soit une revalorisation de l’Allocation personnalisée à l’autonomie (APA) à hauteur de 375 millions d’euros. Un plus, étant donné que 60% des bénéficiaires de cette aide mensuelle vivent à domicile. Ce budget permettra de financer notamment une heure d’aide supplémentaire par jour pour les patients les plus dépendants. Idem pour les dépendances plus modérées, à raison d’une heure par semaine ;
- Par ailleurs, 185 millions d’euros supplémentaires seront consacrés à la prévention contre la perte d’autonomie. Un exemple ? Faciliter l’accès aux nouvelles technologies comme les bracelets détecteurs de chute. Un investissement pertinent, puisque 62% des chutes des personnes âgées surviennent à domicile, provoquant chaque année 9 000 décès ;
- Du confort pour les seniors et les aidants. Autre point, l’instauration d’un droit au répit pour les aidants. Pour permettre à l’accompagnant de souffler, « une enveloppe de 500 euros par an et par personne sera allouée pour financer un accueil de jour, du renfort à la maison ou une semaine d’hébergement temporaire ». Enfin, 80 000 logements ergonomiques devraient sortir de terre. Aujourd’hui, seuls 6% des habitats sont adaptés aux personnes âgées en perte d’autonomie.
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