Handicap à l'école: "Depuis la rentrée, notre fils autiste n'a pas d'AVS"
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Entre le manque de place pour les scolariser en milieu ordinaire, et le déficit d'accompagnants qualifiés pour aider ces enfants pas tout à fait comme les autres, le parcours des parents d'enfants handicapés est semé d'embûches.
Quand Thomas était petit, les médecins consultés par ses parents n'étaient guère optimistes sur son potentiel. "On nous disait qu'il n'irait jamais plus loin que la grande section de maternelle", se souvient son père, Christophe Frérot. Car le jeune Thomas souffre d'autisme. Une maladie neurologique qui altère le fonctionnement du cerveau, perturbe les échanges sociaux et affectifs, et entraîne notamment une hypersensibilité et des troubles du comportement. Une maladie reconnue comme un handicap par l'Education nationale.
Un accompagnement individuel indispensable
Aujourd'hui élève de 5e dans un collège public "ordinaire" d'Elbeuf, l'ado de 14 ans a fait mentir les pires prophéties. Il sait lire, écrire, compter, réciter une poésie. Il doit son parcours scolaire à l'acharnement de ses parents, qui ont toujours cru en son potentiel, mais aussi aux différentes AVS (aujourd'hui AESH, accompagnants des élèves en situation de handicap), qui l'ont accompagné tout au long de ses années d'écoles. "Il y a eu Clémence, Amélie, Florence, Sandrine, Rebecca, Laure...", le père de Thomas se souvient de chacune d'elles.
Sans AVS, l'école était impossible pour le garçon. Très sensible aux bruits forts, qui l'effraient particulièrement, il doit être accompagné dans et hors la classe. "Quand le maître dit 'sortez vos cahiers', Thomas ne comprend pas forcément que ça s'adresse à lui, explique Christophe Frérot. C'est pour ça qu'il a besoin d'une AVS: pour le tranquilliser, pour lui répéter les consignes, pour l'aider à s'organiser."D'ailleurs, la MDPH, maison du handicap de son département, a fini par reconnaître que Thomas avait besoin d'une AVS individuelle, à chaque heure de cours, y compris pendant la récréation -mais pour obtenir cette notification, son père a dû en passer par la justice et saisir le tribunal du contentieux et de l'incapacité (TCI).
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