« Pas de santé sans santé mentale »
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Perte de motivation, détresse psychologique, isolement. Aujourd’hui encore trop de patients dépressifs sombrent dans la spirale de la maladie sans une prise en charge adéquate. A l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, organisée ce 10 octobre, l’OMS interpelle les Etats-membres sur le manque d’accès aux soins.
En France, 1 personne sur 5 a souffert ou va souffrir de dépression au cours de sa vie. En première ligne, la génération des 20-34 ans (10,1%) devant les 35-54 ans (9%), les 15-19 ans (6,4%) et les 55-85 ans (4,4%).
Comme toutes les maladies mentales, cette pathologie chronique « altère parfois les capacités de la personne à repérer ses propres troubles et à demander de l’aide », détaillent les auteurs du Plan Psychiatrie et Santé mentale 2011-2015.
Des symptômes typiques. « Pour que le diagnostic de dépression puisse être posé, le patient doit présenter au moins 5 des 9 symptômes typiques, presque tous les jours depuis au moins deux semaines ». Parmi eux :
- Une tristesse quasi-permanente ;
- Uneperte d’intérêt à l’égard des activités quotidiennes (anhédonie) ;
- Un sentiment de dévalorisation et de culpabilité excessif ;
- Des idées de mort ou de suicide récurrentes ;
- Un ralentissement psychomoteur ;
- Une fatigue (asthénie), souvent dès le matin ;
- Une perte d’appétit, souvent associée à une perte de poids ;
- Des troubles du sommeil avec en particulier des insomnies matinales ;
- Des difficultés de l’attention, de la concentration et de la mémoire.
Prévenir le risque de récidive. Ces symptômes éprouvent les liens sociaux, l’apprentissage, la vie affective, la famille, l’emploi, le vieillissement. Mais la dépression rime avec troubles évolutifs. Une intervention a donc toute sa place pour freiner la progression des symptômes. Ainsi les traitements antidépresseurs et/ou les séances de psychothérapie permettent une guérison dans 67% des cas, « parfois après plusieurs séquences de traitement ».
Pour une meilleure prise en charge, l’OMS recommande par ailleurs d’améliorer l’accès aux soins psychiatriques et somatiques, et de renforcer la continuité des soins post-crise pour prévenir le taux de suicide. « Très handicapants, les nombreux symptômes dépressifs, (…) multiplient le risque de passage à l’acte par 21 », souligne l’INSERM.