On savait que les bébés prématurés portés peau-à-peau bénéficient de la proximité de leur maman pour continuer leur maturation. Mais cette méthode bénéficie aussi aux mamans, car elle réduit leur stress.

Echange, chaleur, proximité : le peau-à-peau (également appelé méthode kangourou) proposé dans les services de néonatalogie consiste à porter les bébés prématurés directement peau contre peau. Objectif : favoriser le lien parent/enfant et recréer l'intimité interrompue par une naissance trop précoce. De nombreuses études tendent à prouver que cela participe à l'épanouissement du nourrisson en diminuant son stress et sa douleur, tout en facilitant l'allaitement maternel.

Mais une nouvelle étude présentée lors de la Conférence Nationale Américaine de l'Académie de Pédiatrie montre que ce contact peau-à-peau avec le bébé prématuré bénéficie aussi aux mamans car cela diminue leur stress.

Adopter le peau-à-peau en soins intensifs

Le Pr Natalia Isaza, néonatalogiste au Centre de santé de l'enfant de Washington (Etats-Unis), a étudié les relations peau-à-peau de mamans de nourrissons âgés de 3 à 109 jours et pesant entre 380 grammes et 3,7 kg. Ces enfants étaient suivis dans son service pour divers problèmes de santé et la moitié d'entre eux devaient être sous assistance respiratoire.

"Nous savions déjà qu'il y a des avantages physiologiques pour les nouveau-nés portés peau-à-peau, tels que la stabilisation de la fréquence cardiaque, du rythme respiratoire, le gain de temps de sommeil et de poids et une réduction des pleurs" a souligné le Dr Isaza. "Maintenant, nous avons la preuve que ce contact peau-à-peau peut aussi réduire le stress parental. Or ce stress nuit au bien-être émotionnel de la maman, l'empêche d'allaiter sereinement et va jusqu'à bouleverser les relations interpersonnelles des parents".

Le médecin suggère donc que les professionnels aient plus souvent recours à cette technique simple, qui bénéficie à la fois aux mamans et aux nourrissons, avec les bébés pris en charge dans les unités de soin intensif.

Auteur de l'article original: Catherine Cordonnier
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 2. Novembre 2015
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