Journée mondiale de l’AVC : des progrès dans les traitements
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Un AVC toutes les 4 minutes en France. C’est la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième chez l’homme (après l’infarctus du myocarde et le cancer). La rapidité et le mode d’intervention sont essentiels pour augmenter les chances de survie.
Les chiffre parlent d’eux-mêmes : l’AVC frappe en France quelque 150 000 personnes par an (dont 60 000 décès dans les six mois qui suivent). Et ce n’est pas réservé aux personnes âgées, comme on le croit souvent; selon l’association France AVC, il survient également chez des patients jeunes : 20% ont moins de 60 ans.
« Deux types d’Avc peuvent être diagnostiqués », précise le professeur Laurent Pierot, chef de service de neuroradiologie interventionnelle au CHU de Reims :
• L’AVC ischémique (aussi appelé « infarctus cérébral », 80 % des cas recensés) : « une interruption brutale de la circulation sanguine, causée soit par une thrombose (l’occlusion d’une artère par des plaques riches en cholestérol) soit par une embolie (un caillot formé dans la cavité cardiaque et qui migre vers une artère ) », explique le médecin.
• L’AVC hémorragique, provoqué par une rupture d’anévrisme (rupture soudaine d’un vaisseau irriguant le cerveau et provoquant une hémorragie cérébrale).
La thrombectomie mécanique : une avancée et des bénéfices importants
La rapidité d’intervention est primordiale : « 32 000 neurones meurent chaque minute quand la circulation sanguine est interrompue », appuie le professeur Pierot. Deux types d’intervention existent :
• La thrombolyse intraveineuse, qui consiste à administrer un traitement dans une veine pour dissoudre le caillot. « Elle doit être pratiquée dans les 4 heures qui suivent l’accident vasculaire cérébral », note le spécialiste.
• Plus récente, la thrombectomie mécanique, (pratiquée dans 36 CHU en France, sous imagerie médicale, et par des neuroradiologues formés spécialement) « consiste à introduire un cathéter muni d’un stent *, via l’artère fémorale, de remonter jusqu’au caillot, de l’emprisonner dans le stent, et de le retirer ». Laurent Pierot souligne : « les données cliniques de plusieurs études montrent que les patients traités par ce procédé, ont un écoulement sanguin restauré plus rapidement et ont plus de chances de survie à un AVC ».
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