Des chercheurs français viennent de découvrir le fonctionnement d’une molécule, nommée pejvakine, essentielle au système auditif. Son absence serait en effet responsable des surdités liées au bruit, une des causes les plus fréquentes des pertes d’audition.

En 2006, des scientifiques de l’Institut Pasteur et de l’Université d’Auvergne avaient identifié un nouveau gène responsable d’une surdité neurosensorielle précoce. La protéine codée par ce gène avait été baptisée  pejvakine (« écho » en persan).

Les chercheurs ont ainsi étudié des souriceaux dont le gène de la pejvakine avait été inactivé. Ils ont alors observé que les cellules sensorielles auditives des souriceaux s’altèraient dès qu’ils étaient exposés à des sons, même anodins. L’équivalent chez l’homme, d’une minute de musique en discothèque. Il fallait ensuite deux semaines dans le silence pour que les cellules récupèrent leur fonctionnalité. Si l’exposition se prolongeait ou se répètait, ces cellules finissaient par mourir.

Les scientifiques vont désormais explorer des pistes pour réparer l’action de la pejvakine, notamment par la thérapie génique. Cette dernière a déjà fait ses preuves chez les rongeurs en préservant l’audition de souris dépourvues de la fameuse molécule. A suivre donc…

Auteur de l'article original: Emmanuel Ducreuzet pour Destination Santé
Source: Cell, 5 novembre 2015
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 16. Novembre 2015
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