Chaque année en France, entre 55 000 et 60 000 enfants naissent prématurément. Si pour les parents, cette situation reste toujours angoissante, les professionnels de santé s’investissent pour apaiser et aider. Avec un seul objectif, assurer et suivre le développement de ces enfants jusqu’à leur entrée à l’école primaire. A l’occasion de la Journée mondiale de la prématurité, ce 17 novembre, le Dr Olivier Brissaud médecin réanimateur en néonatalogie, nous explique l’ensemble du suivi mis en place.

De quoi parle-t-on ?

« La prématurité concerne les enfants qui naissent avant 37 semaines d’aménorrhée, soit huit mois de grossesse », nous explique le Dr Olivier Brissaud. Mais en réalité, la prématurité diffère d’un enfant à un autre et comporte plusieurs degrés. « On parle d’extrême prématurité avant 28 semaines, et de grande prématurité avant 32 semaines.

Des causes multiples

« Les grossesses multiples constituent le principal facteur de risque et représentent un quart des naissances prématurées en France ». L‘hypertension artérielle, le tabagisme, une grossesse très précoce ou à l’inverse trop tardive sont également des facteurs de risque connus.

Un suivi dès la sortie de l’hôpital

Le retour de Bébé à la maison reste toujours une étape difficile pour les parents. « Nous devons les rassurer en leur indiquant que si leur enfant peut sortir de l’hôpital, c’est que son état ne nécessite plus de soins spécialisés et qu’il sera en sécurité », indique le Dr Brissaud. Bien entendu, les parents seront accompagnés et un suivi sera mis en place. Ce dernier diffère selon les établissements de santé. « A Bordeaux, nous suivons ces enfants tous les trois mois au cours de consultations dites bi-disciplinaires, avec un médecin et un psychomotricien. C’est idéal, cela nous permet de poser un regard croisé sur le développement de l’enfant ».

Enfin, comme pour tous les nourrissons, il convient de respecter les règles d’hygiène de base. « Nous le répétons, il est impératif de se laver les mains à l’eau et au savon, notamment en période d’épidémie de bronchiolite. Les parents doivent également veiller à éviter les sorties avec leur bébé dans des lieux très fréquentés comme les grandes surfaces, et éviter de l’embrasser quand ils sont malades en portant un masque si nécessaire. Autant de mesures qui concernent d’ailleurs tous les nourrissons ! » (...)

Auteur de l'article original: Emmanuel Ducreuzet pour Destination Santé
Source: Interview du Dr Olivier Brissaud, 27 octobre 2015
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 23. Novembre 2015
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