Tous informés sur la fin de vie
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Ce mercredi 6 janvier, la ministre de la Santé a annoncé la création du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. Et les objectifs sont ambitieux : mieux informer le patient de ses droits et l’accompagner dans des démarches aussi importantes que la rédaction des directives anticipées. Cette nouvelle structure référente permet aussi aux professionnels de santé de s’emparer de cette problématique complexe.
Publiée par décret le 6 janvier au Journal Officiel, la création de ce centre vient renforcer le dispositif d’information auprès des patients atteints d’une pathologie incurable. « Tout au long de la maladie, les soins palliatifs impliquent de satisfaire les besoins physiques, intellectuels, émotionnels, de faciliter l’autonomie du patient, son accès à l’information et l’expression de ses choix », détaille à ce sujet le Plan national 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement en fin de vie.
Une aide sera aussi proposée pour accompagner les patients dans la rédaction de leurs directives anticipées. Prévue pour exprimer ses souhaits en fin de vie, cette mesure essentielle est aujourd’hui appliquée par seulement 2,5% des citoyens.
Un dispositif pour tous ?
Les proches pourront aussi bénéficier d’informations sur le rôle précis d’une personne de confiance par exemple. Et « d’ici un an, le centre sera chargé de mettre en œuvre une grande campagne nationale de communication à destination des Français ». Enjeux, améliorer la connaissance de la population générale sur les deux questions complexes que sont le soulagement de la douleur et la prise en charge des derniers moments de vie. Ce dispositif permettra d’améliorer la connaissance de la loi Léonetti de 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, encore mal connue des Français.
Enfin les soignants sont aussi concernés par l’ouverture de ce centre pour s’emparer d’une démarche palliative encore peu ancrée dans les esprits. Faute de formation spécifique, « les professionnels eux-mêmes sont en difficulté dans la mise en œuvre des principes posés par la loi car ils engagent des notions complexes comme celle d’obstination déraisonnable, la décision de limitation ou d’arrêt des traitements et la mise en œuvre d’une procédure collégiale (…). Il est nécessaire de mieux faire connaître aux médecins et aux soignants les nouveaux modes de communication avec les personnes en fin de vie ».
Chaque année, 1,2 million d’euros sera consacré au fonctionnement du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie.