Chaque année, 150 000 Français sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), dont 33 000 décèdent dans le mois qui suit, tandis qu’un grand nombre d’autres restent handicapés. Les traitements sont performants mais leur efficacité dépend de la rapidité d’intervention. Depuis 2010, en Languedoc-Roussillon, la mobilisation des acteurs de la filière soins a permis d’optimiser les délais de prise en charge. Et si les équipes continuent de développer de nouvelles stratégies, la région fait d’ores et déjà figure de modèle en la matière.

Le 14 janvier, urgentistes, neurologues et infirmiers étaient réunis à Montpellier lors d’un forum organisé par Boehringer Ingelheim. Objectif, échanger autour de leurs pratiques et réfléchir à de nouvelles stratégies pour améliorer les délais de prise en charge. Le plus souvent provoqué par l’obstruction d’un vaisseau du cerveau – infarctus cérébral aigu -, l’AVC est une urgence majeure. Quand le cerveau n’est plus irrigué, c’est à chaque minute 1,9 million de neurones qui meurent. Les lésions peuvent être irréversibles. Avec un taux de mortalité de 20%, l’AVC est la première cause de handicap acquis chez l’adulte et la deuxième cause de déclin intellectuel après la maladie d’Alzheimer. Pour assurer la revascularisation du cerveau et maximiser les chances de récupération, les médecins disposent de deux options thérapeutiques :

    La thrombolyse par voie intraveineuse (ou fibrinolyse). Elle doit impérativement être administrée dans les 4h30 qui suivent l’AVC ;
    La thrombectomie qui consiste à déboucher chirurgicalement l’artère bouchée. L’opération doit avoir lieu dans les 6h.

Reconnaître les signes d’un AVC

Ces fenêtres thérapeutiques réduites imposent d’agir à tous les niveaux pour réduire les délais d’intervention. D’où l’importance de reconnaître les signes de l’AVC : paralysie brutale du visage, faiblesse d’un bras ou d’une jambe, troubles soudains de la parole, troubles de l’équilibre, mal de tête intense et inhabituel, baisse de la vision… « Les campagnes d’information commencent à porter leurs fruits », se félicite le Dr Caroline Arquizan, neurologue vasculaire au CHRU de Montpellier. « Mais il faut continuer de rappeler que l’AVC peut survenir à tout âge. Ces signes doivent faire soupçonner un AVC et doivent amener le patient ou son entourage à appeler le 15. »

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Auteur de l'article original: Aurélia Dubuc - Pour Destination Santé
Source: Forum sur la prise en charge en urgence de l’infarctus cérébral aigu et les nouvelles stratégies le 14 janvier 2016 à Montpellier
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 25. Janvier 2016
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