Maladie d’Alzheimer : le mercure du poisson gras ne serait pas en cause
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Le mercure présent dans les fruits de mer et les poissons gras n’augmenterait pas le risque de maladie d’Alzheimer.
Maladie d’Alzheimer : le mercure du poisson gras ne serait pas en cause
Manger des fruits de mer ou du poisson gras même contaminés au mercure n’augmente pas le risque de maladie d’Alzheimer, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue scientifique Journal of the American Medical Association (JAMA). Ces aliments riches en oméga 3 protégeraient du déclin cognitif.
Les chercheurs de la faculté de médecine Rush à Chicago (Etats-Unis) ont autopsié 544 cerveaux et ont observé que les niveaux de mercure de 286 cerveaux ont correspondu aux repas contenant des fruits de mer consommés chaque semaine, établis par des questionnaires remplis 4,5 ans en moyenne avant leur décès.
Les conclusions de l’étude ont révélé une forte corrélation entre la réduction de la pathologie caractéristique d'Alzheimer et la consommation de fruits de mer au moins une fois par semaine. En revanche, elle n’établit pas d’effets néfastes du mercure sur le cerveau.
«Manger des poissons gras peut toujours être considéré comme potentiellement positif contre le déclin cognitif chez au moins une partie de la population âgée», écrivent Edeltraut Kroger et Robert Laforce, de l'Université Laval à Québec au Canada, sur cette étude. «Une approche qui ne devrait plus, grâce à cette étude, susciter des inquiétudes face à la contamination par le mercure contenu dans les poissons et coquillages», ajoutent-ils.
Les recommandations sanitaires
A haute dose, le mercure est associé à des troubles neurologiques (sclérose en plaques notamment). L'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'environnement et du travail (Anses) recommande ainsi de consommer du poisson deux fois par semaine, pour bénéficier de ses vertus nutritionnelles, et de diversifier les espèces de poissons consommées.
Pour les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que pour les enfants de moins de 30 mois, l'Anses recommande d'éviter les poissons les plus contaminés (les prédateurs) et de limiter la consommation de poissons de l'atlantique Nord à 150g/semaine pour la femme enceinte ou allaitante, et à 60g par semaine pour l'enfant de moins de 30 mois.