Démence : et si le nombre de malades allait en diminution ?
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Des chercheurs de Boston ont découvert un déclin progressif de l'incidence de la démence à tout âge. Selon ces scientifiques, le nombre de malades aurait diminué de 20 % tous les dix ans depuis les années 70.
La hausse de l'espérance de vie et le vieillissement de la population soulèvent des craintes au sein de la communauté scientifique qui estime qu'un enfant sur trois né aujourd'hui souffrira de démence plus tard.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 47,5 millions le nombre de personnes dans le monde atteintes de démences (c'est-à-dire maladie d'Alzheimer et maladies apparentées) et les prévisions pour les futures décennies sont de 75,6 millions en 2030 et à 135,5 millions en 2050.
Pourtant, cette inquiétude semble battue en brèche par une nouvelle étude réalisée conjointement par les chercheurs de l'Ecole de santé publique de Bordeaux et ceux de l'Université de Boston (Etats-Unis). Cette étude publiée dans la revue Alzheimer & Dementia suggère que le taux d'apparition de nouveaux cas de démence serait en diminution. En examinant quatre périodes distinctes (1970-1979, 1980-1989, 1990-1999, 2000-2009), les chercheurs ont découvert un déclin progressif de l'incidence de la démence à tout âge, avec une réduction moyenne de 20 % tous les dix ans.
Une baisse notable des démences dues aux maladies vasculaires
Ils se sont également aperçus que ce déclin était plus prononcé pour les démences dues aux maladies vasculaires, ce qui illustre l'importance d'un traitement efficace des AVC et des mesures de prévention des maladies cardiaques.
"Actuellement, il n'y a pas de traitement efficace pour prévenir ou guérir la démence. Cependant, notre étude permet d'espérer que certains cas seront évitables - ou du moins retardés - grâce à la prévention", a expliqué, le Dr Sudha Seshadri, professeur de neurologie à la Faculté de Médecine de l'Université de Boston et principal auteur de l'étude.
Cependant, les auteurs concèdent que les personnes étudiées sont en très grande majorité d'origine européenne et que de plus amples études sont nécessaires pour généraliser leur découverte à d'autres populations.