CA MARCHE - Quoi de plus naturel que de boire une tasse de café après un bon repas? L'oncle de Mileha Soneji, une jeune designer indienne, s'était privé de ce bon moment à cause des tremblements provoqués par la maladie Parkinson. La trentenaire avait vu, au fil des années, la maladie avançant, cet homme dont elle est très proche se renfermer sur lui-même.

"Lui qui avait l'habitude d'être le centre de l'attention dans toutes les réunions de famille se mit à se cacher derrière les autres, raconte-t-elle. Il se cachait de la pitié qu'il voyait dans le regard des autres". L'oncle de Mileha est loin d'être une exception. À l'occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson lundi 11 avril, Le HuffPost a interrogé cette jeune designer qui espère améliorer le quotidien de milliers de malades.

Mileha, alors qu'elle terminait ses études de design à Pune en Inde, a imaginé la "no spill cup" une tasse spécialement conçue pour que le liquide ne puisse pas se renverser. Grâce à des bords incurvés et à une poignée plus large, cette tasse permet à tout le monde, les personnes souffrant de Parkinson comme celles qui sont simplement maladroites de ne plus risquer de se brûler.

Mileha insiste beaucoup sur le fait que cette tasse ne s'adresse pas seulement aux personnes malades mais à tout le monde. "Elle ressemble à une tasse qui pourrait être utilisée par vous, moi ou toute personne maladroite". Sensibiliser sans stigmatiser, voilà le principal souhait de la designer. "Il faut imaginer et créer des objets qui répondent à des besoins de personnes qui sont malades, qui souffrent de handicaps, pour que l'objet puisse être utilisé par le plus grand nombre", explique-t-elle au HuffPost.

Aujourd'hui, cette fameuse tasse n'est pas encore disponible à la vente mais le sera très bientôt selon sa créatrice qui recherche encore comment la produire à grande échelle. Son prix pourrait en revanche décourager certains, elle devrait être vendue aux alentours de 150 euros.

Une illusion d'escalier

Mileha s'est aussi rendu compte que son oncle éprouvait de grandes difficultés pour marcher, sauf lorsqu'il s'agissait de descendre ou de monter un escalier. Après avoir fait de nombreux tests, la jeune femme a constaté qu'une simple représentation en deux dimensions d'un escalier sur le sol pouvait lui permettre de marcher bien plus vite et de manière plus fluide. (...)

Auteur de l'article original: Sandra Lorenzo
Source: Huffington Post
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 11. Avril 2016
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