Dyslexie : à qui la faute ?
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En quelques années, les mots « dyslexie » et « dyslexique » se sont imposés dans le vocabulaire commun. Il est banal aujourd’hui qu’une mère de famille déclare en consultation : « j’ai été dyslexique. » Au moment même où l’on considère l’enfant qui manque les acquisitions scolaires comme un enfant qui doit être soigné, les notions d’« enseignement », et plus encore de « pédagogie » (qui est l’art d’enseigner), disparaissent du vocabulaire des experts en apprentissage.
Nous nous penchons sur la problématique de la dyslexie en psychologue et en pédagogue pour dire de la manière la plus claire que l’acquisition de l’écriture alphabétique n’est pas « naturelle ». Il ne suffit pas d’exposer l’enfant à l’alphabet pour qu’il apprenne et utilise cette écriture. Il aura toujours besoin qu’elle lui soit enseignée pour en acquérir à son tour la maîtrise. En d’autres termes, il a besoin qu’elle lui soit transmise.