Découverte des gènes d'une forme mortelle de cancer du cerveau
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Des chercheurs chinois ont identifié les gènes qui permettent de savoir combien de temps un patient survivra après un diagnostic de glioblastome, une des formes les plus sévères de cancer du cerveau.
Découverte des gènes d'une forme mortelle de cancer du cerveau
Le glioblastome est une tumeur maligne agressive du cerveau qui laisse peu de chance aux malades, qui survivent en moyenne 14 mois après le diagnostic. Ce type de cancer représente environ la moitié des tumeurs du cerveau et touche environ 2 à 3 personnes sur 100 000.
Même après un traitement par radiothérapie, chimiothérapie et chirurgie, le pronostic est rarement positif car le glioblastome ne répond pas bien aux traitements actuels.
En raison de la position de la tumeur dans le cerveau, il est pratiquement impossible d'éliminer tous les tissus cancéreux, même par voie chirurgicale. Les tumeurs associées continuent de croître rapidement et migrent facilement dans des zones voisines du tissu cérébral, ce qui rend la rechute inévitable.
3 gènes protecteurs et 5 gènes destructeurs
Une équipe de chercheurs de l'Université de Shenyang, en Chine a entrepris de faire des recherches sur le rôle de la génétique et de l'immunité sur cette variante de cancer. Pour d'autres types de cancers, les médicaments permettent d'améliorer la capacité du système immunitaire à combattre les cellules cancéreuses. Mais pour le glioblastome, aucun médicament n'est capable de booster le système immunitaire.
Les chercheurs ont examiné les tissus cérébraux de 297 personnes atteintes de cancer du cerveau parmi lesquelles 127 personnes atteintes d'un glioblastome. Après ce dépistage, ils ont identifié 8 gènes qui joueraient un rôle important dans le glioblastome. Trois de ces gènes ont un rôle protecteur tandis que les 5 autres augmentent le risque de décéder prématurément. Les chercheurs ont ainsi pu construire une sorte de signature génétique qui permet de diviser les patients entre 'groupe à haut risque' et 'groupe à risque plus faible'.
Dans cette étude, le groupe à haut risque a survécu en moyenne 348 jours après le diagnostic, tandis que le groupe à faible risque a survécu en moyenne 493 jours.
Cette étude a été publiée dans l'édition en ligne du 25 mai de la revue Neurology .