Quatre médicaments anti-Azlheimer pourraient être déremboursés
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La Haute Autorité de Santé (HAS) pourrait dérembourser quatre médicaments anti-Alzheimer. L'association France Alzheimer s'inquiète des conséquences d'une telle mesure jugée "injustifiée" et contre-productive pour les patients.
La Haute autorité de santé (HAS) s'apprête à réévaluer le "service médical rendu" (SMR), c'est-à-dire l'efficacité des quatre médicaments anti- Alzheimer actuellement sur le marché, à savoir le donépézil, la rivastigmine, la galantamine et la mémantine.
L'association France Alzheimer s'inquiète de la possible dégradation des quatre molécules, en passant d'un SMR jugé déjà "mineur" à "insuffisant".
Dans un communiqué , l'association affirme redouter cette possible "décision risquée et injustifiée" et craint l'impact négatif que cela ferait peser aux 850 000 malades d'Alzheimer.
La dégradation du SMR, un frein au diagnostic précoce
Cette dégradation, qui se traduirait par un déremboursement total des médicaments, serait contre-productive et préjudiciable pour les patients à plusieurs titres, énumère l'association. "Les médicaments anti-Alzheimer constituent aujourd'hui une réponse thérapeutique pertinente pour de nombreuses personnes malades. Sans aucun traitement médicamenteux spécifique, l'intérêt du diagnostic (...) pourrait apparaître secondaire". Le diagnostic précoce étant pourtant, la garantie "d'une prise en soin adaptée et efficace", rappelle le collectif dans un communiqué sur son site.
Un déremboursement total des médicaments mais une incidence économique réduite
Autre argument à charge, ces médicaments peuvent "améliorer les troubles du comportement de certaines personnes malades", juge l'association, même si elle concède que leur impact sur les troubles cognitifs "semble limité".
Autre point souligné par France Alzheimer en opposition au déremboursement total des quatre médicaments : l'impact économique serait "limité sur les finances de la Sécurité sociale puisque les quatre molécules sont toutes génériques depuis 2016".
En France, un malade sur deux ignore qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer. Avec 850 000 personnes malades actuellement, Alzheimer pourrait toucher 1, 3 millions de Français d'ici 2020.