Arrêts maladie, prescriptions... L'Assurance maladie veut faire plus d’un milliard d'euros d'économies en 2017
- 950 lectures
Diminution des durées de séjour à l’hôpital, contrôle renforcé des arrêts de travail, amélioration des prescriptions de médicaments : l’Assurance maladie vient de divulguer ses pistes pour dégager 1,42 milliard d’euros en 2017, soit le double de l’objectif fixé pour 2016.
La maîtrise de la prescription de médicaments
Dans un rapport annuel qui sera présenté aujourd’hui, jeudi, à son conseil d’administration, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnamts) assure que la maîtrise de la prescription de médicaments constitue l’une de ses principales pistes d’économies. L’Assurance maladie espère ainsi réaliser, comme en 2016, 430 millions d’euros d’économies.
Cela passe notamment par l’amélioration des prescriptions et la lutte contre l’iatrogénie (effets indésirables provoqués par les médicaments) responsable de 7.500 décès environ par an. L’utilisation de médicaments « biosimilaires » moins chers et la promotion des génériques pourraient lui permettre de gagner 230 millions d’euros supplémentaires.
Renforcement de « l’efficacité des contrôles des arrêts de travail »
Quant au renforcement de « l’efficacité des contrôles des arrêts de travail » [les arrêts les plus longs sont dans le viseur], il devrait permettre de dégager 100 millions d’euros. Pour cela, l’Assurance maladie prévoit de renouveler l’accompagnement personnalisé auprès des médecins généralistes ayant une part importante de patients bénéficiaires d’arrêts de travail et une durée d’interruption élevée.
Ce dispositif d’accompagnement a déjà donné des résultats « encourageants » : sur 1.673 médecins généralistes visités en 2015, une diminution de 1,5 jour du nombre moyen d’indemnités journalières par patient a été observée dans les trois mois qui ont suivi la visite, souligne le rapport.
Radiothérapie et masseurs-kinésithérapeutes libéraux
Enfin, la Cnamts va contrôler la radiothérapie utilisée pour traiter certains cancers. En effet, l’institution s’interroge sur la progression « extrêmement rapide » des dépenses, ces dernières années (+39 % entre 2011 et 2015), dans les cabinets libéraux, « sans rapport avec l’évolution du nombre de patients traités qui lui n’a augmenté » que de 1,5 %.
Elle espère également réguler le nombre des masseurs-kinésithérapeutes libéraux. Alors que l’on assiste à un « afflux de professionnels », l’Assurance maladie rappelle que leurs soins ont représenté en 2014 4,5 % de ses dépenses totales des soins de ville, avec une croissance de 4 % par an en moyenne depuis cinq ans.
(...)