Hyperactivité : les médicaments efficaces pour la traiter
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Les parents et professionnels de la santé émettent régulièrement des doutes sur l'efficacité de certains médicaments utilisés dans le traitement de l'hyperactivité, comme la Ritaline. Une nouvelle étude apporte les premières preuves de ses bénéfices sur le long terme.
Blessures, addictions ou encore infections par des maladies sexuellement transmissibles (MST). Les chercheurs de l'Université de Princeton (aux Etats-Unis) viennent de démontrer que le traitement médicamenteux contre l'hyperactivité réduisait les comportements à risques associés au trouble du déficit de l'attention et l'hyperactivité (TDAH).
"Le TDAH est un problème tellement répandu, pourtant personne n'était encore capable de donner une réponse formelle sur l'effet à long terme des médicaments utilisés dans son traitement" déclare Anna Chorniy, co-auteur de l'étude* avec le professeur Kitashima.
Diagnostiqué généralement avant 12 ans, le TDAH touche 3,5 à 5,6% des enfants scolarisés en France. Il est traité soit par une approche psychologique (90% d'entre eux), soit par une approche médicamenteuse (10%).
Le principal souci de cette seconde option se situe au niveau du médicament prescrit, la Ritaline, qui inquiète souvent les parents. En effet, beaucoup se demandent si son efficacité à long terme justifie ses effets secondaires tels que l'insomnie ou les migraines.
Le sur-diagnostic, un problème grandissant
Les résultats de la nouvelle étude américaine sont timides mais suffisant pour dissiper les doutes sur l'effet à long terme du traitement médicamenteux du TDAH. Comparativement aux enfants diagnostiqués sans médication, les risques de contracter une MST chez les enfants traités plus jeunes ont été réduits de 3,6%, ceux d'avoir une addiction à la drogue de 7,3% et les risques de se blesser de 2,3%.
Sur un autre plan, le sur-diagnostic de la maladie ces dernières années fait bondir les spécialistes. Ils dénoncent un protocole de détection parfois trop peu rigoureux. Une étude américaine de la Northwestern University, publiée en 2012 , estimait l'augmentation du nombre de diagnostic à près de 66% en 10 ans ! Un constat confirmé par plusieurs autres études**.
De nombreuses recherches sont encore nécessaires pour déterminer les effets exacts du traitement sur la santé et le comportement des enfants atteint de TDAH. Ces conclusions positives sont une première bonne nouvelle pour tous les parents qui étaient jusqu'alors sceptiques.
* - Sex, Drugs, and ADHD: The Effects of ADHD Pharmacological Treatment on Teens' Risky Behaviors , Anna Chorniy & Leah Kitashima.
** - The Rise of Attention Deficit Hyperactivity Disorder , Brandeis University. Misdiagnosis attention deficit hyperactivity disorder ?
Empirical findings concerning possible overdiagnosis , Katrin Bruchmüller & Silvia Schneider.