Doctolib, Mondocteur… Comment ces plateformes changent la relation entre patient et soignant?
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Avec la bataille entre les plateformes de rendez-vous médicaux, les médecins gagnent du temps… et les patients ?
Adieu la petite musique d’ascenseur pendant l’attente téléphonique quand on tente de joindre son médecin. Avec le boom des plateformes de rendez-vous médicaux, Doctolib, Mondocteur, keldoc, Rdvmedicaux.com, la relation entre patients et médecins est-elle vraiment facilitée ?
Les médecins s’y mettent… progressivement
Avec ces nombreuses plateformes, qui rivalisent d’innovations, en un clic chacun peut trouver un médecin gratuitement et 24h sur 24 en fonction de sa spécialité, sa localisation et prendre rendez-vous.
Le leader du marché Doctolib assure compter 4 millions de visites chaque mois, Mondocteur deux millions. Pour autant, seulement 20.000 praticiens sur 370.000 libéraux utilisent une des nombreuses plateformes en ligne. Mais le service séduit de plus en plus. « Nous avons 1.000 professionnels de plus chaque mois et personne ne se désabonne, assure Julien Méraud, directeur marketing de Doctolib. Et nous avons remporté l’appel d’offres de l’APHP : bientôt 9.000 professionnels de santé proposeront leurs consultations sur notre site. »
Plus de temps pour le médical
Alors que les délais d’attente s’allongent partout et dans toutes les spécialistes, ces nouveaux services facilitent la relation entre patient et médecins. Ces derniers peuvent se constituer une patientelle quand ils s’installent. « Je me suis installé dans une nouvelle clinique depuis septembre et 50 % des patients ont pris rendez-vous sur internet », souligne Axel Ricci, chirurgien digestif. Les praticiens n’ont pas le droit de faire de la publicité mais avec cet outil on gagne en visibilité. » Mais elles permettent surtout de gagner du temps : selon Doctolib les praticiens ont vu leur temps dédié au secrétariat diminuer d’environ 30 %. Un avantage précieux pour ces praticiens débordés qui assurent parfois seul l’accueil des patients. Et qui seront moins dérangés pendant la consultation. « C’est plus facile de s’organiser : je vois d’un seul coup mon planning sur les trois cliniques où j’exerce », ajoute Axel Ricci.
Autre avantage : éviter les ratés. Notamment grâce au système de sms et mail qui rappelle aux usagers leur rendez-vous. « Une étude de l’IFOP montrait qu’en 2015 les patients attendaient en moyenne quatre mois pour aller chez l’ophtalmologue alors que 4 à 5 de ces consultations ne sont pas honorées chaque jour, reprend Julien Méraud. La plateforme a permis de réduire de 75 % le nombre de ces rendez-vous manqués. » Avec une nouveauté sur Doctolib comme Mondocteur, une alerte prévient l’utilisateur quand un rendez-vous se libère.
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