Les enfants ont une bonne hygiène de vie. Mais les inégalités sociales persistent, notamment en ce qui concerne le surpoids

Habitudes de vie, santé bucco-dentaire ou couverture vaccinale… Une dizaine d’indicateurs de santé ont été passés au crible lors une enquête nationale réalisée auprès des élèves de CM2 (âgés d’environ 10 ans) au cours de l’année scolaire 2014-2015 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
Une grande majorité de ces élèves ont une bonne hygiène de vie. Ils sont par exemple 73 % à faire du sport en dehors de la classe, 83 % prennent un petit-déjeuner tous les jours et 76 % affirment se brosser quotidiennement les dents. Près de sept élèves sur dix n’avaient d’ailleurs pas de caries au moment de l’examen de santé, soit une amélioration de huit points par rapport à 2008. Les auteurs de l’étude émettent l’hypothèse que le programme de prévention «MT’Dents», proposé par l’assurance maladie (à 6, 9, 12, 15 et 18 ans), a pu contribuer pour une large part à cette amélioration en facilitant l’accès aux chirurgiens-dentistes.
Obésité: l’inégalité sociale persiste

Les taux de couverture vaccinale sont restés globalement stables depuis 2008 à l’exception notable de la rougeole, dont la couverture vaccinale a progressé depuis cette date et s’élève aujourd’hui à 93%. À l’inverse, la suppression de l’obligation vaccinale contre la tuberculose est associée à un recul de l’utilisation de ce vaccin de huit points depuis 2008.
La proportion d’enfants en CM2 en surpoids (18,1% des enfants en CM2) ou en situation d’obésité (3,9%) s’est également stabilisée depuis 2002. La situation des enfants varie toutefois selon la catégorie socioprofessionnelle des parents: ainsi, 22 % des enfants d’ouvriers étaient en surpoids contre 13 % des enfants de cadres. L’obésité concernait 6% des enfants d’ouvriers contre 1% des enfants de cadres.
Ces inégalités de santé sont notamment liées aux habitudes alimentaires différents: 42% des enfants de cadres déclarent consommer des légumes tous les jours contre seulement 27% des enfants d’ouvriers. Les boissons gazeuses sont consommées quotidiennement par 15% des enfants de cadres et 26% des enfants d’ouvriers. «Cela n’est malheureusement pas étonnant. Quand les parents ont des conditions socioprofessionnelles favorables, il est plus facile d’acheter des légumes, qui sont plus chers, ou de payer le club de sport, par exemple», souligne Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatres français (SNPF).
35% des enfants ont un écran dans la chambre

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Auteur de l'article original: Aurélie Franc
Source: Le Figaro.fr
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 12. Février 2017
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