Maladie de Parkinson : vivre en terre agricole augmente le risque
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L’exposition aux pesticides dans l’air environnant augmente le risque de développer la maladie de Parkinson. Rien de nouveau. Mais les professionnels de l’agriculture ne sont pas les seuls concernés. Une étude Inserm démontre que ce constat est également valable pour les populations habitant dans des zones où l’activité agricole est dense.
Le lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la survenue de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et les travailleurs agricoles est bien connu. En collaboration avec Santé publique France, une équipe de l’Inserm a étudié l’impact d’une exposition non professionnelle à ces composés.
Pour ce faire, ils ont analysé le nombre de nouveaux cas diagnostiqués en fonction de l’importance de l’activité agricole dans chaque canton français entre 2010 et 2012. Conclusion, « l’incidence de la maladie de Parkinson serait d’autant plus élevée que les activités agricoles sont développées localement ».
En effet, « plus la proportion de surface des cantons allouée à l’agriculture est élevée, plus le nombre local de cas est important », précise Alexis Elbaz, principal auteur de ce travail. « Et avec certaines activités, comme la viticulture, l’association semble plus prononcée ». Cette culture augmente ainsi « l’incidence locale de la maladie d’environ 10% ».
Déterminer les produits les plus à risque
Pour aller plus loin, les chercheurs recommandent de mener d’autres études afin d’évaluer les pesticides les plus à risque. « Les modes d’épandage, les produits utilisés et leur quantité dépendent des types d’activité agricole. On dispose souvent de données sur la toxicité aiguë des produits chimiques, mais celles concernant leur neurotoxicité font souvent défaut », notent-ils. « Un travail en ce sens permettrait d’écarter les composés les plus à risque pour la population d’agriculteurs, comme la population générale. »