Etudiante en école de commerce, l'auteure apprend à 21 ans qu'elle est atteinte de sclérose en plaques (SEP). Après le choc du diagnostic et le choix du traitement, elle décide de faire un grand voyage afin de se réapproprier son corps et son esprit, dont l'équilibre est mis à mal par la maladie. Elle raconte sa découverte de la Nouvelle-Zélande, de la Birmanie et de la Mongolie (Extrait de Seper Hero, "Comment la maladie a donné du sens à ma vie" de Marine Barnerias publié chez Flammarion 1/2)
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Ce 3 avril n’est pas un jour tout à fait comme les autres. Comme chaque année, il laisse des traces… On s’apprête à vivre ce fameux challenge qui rassemble cinq écoles de commerces. Mon état d’excitation est à son maximum. Cela fait 6 mois que chaque établissement prépare ses armes pour affronter cette rencontre dont le but est d’affermir nos valeurs communes à travers le sport et notre imagination ! Au fait, je me présente : ici, on m’appelle Barne ou plutôt Taz. Ça vous donne une idée de ce zébulon dont le ressort de 160 cm va souvent dans les excès… C’est ma voix de poissonnière et mes idées décalées qui m’ont fait devenir « capo ».

En langage plus courant, c’est celui qui motive les troupes et qui permet au collectif d’être plus fort et plus soudé pour remporter le trophée ! Une lourde responsabilité, je suis d’ailleurs cette année la seule fille de mon école à occuper ce poste ! Mes problèmes d’élocution avec par‑ fois des mots qui s’entrechoquent, donnant lieu à des contresens hilarants, m’ont fait gagner mes galons de « Gaston ». C’est mon autre surnom que je dois à mon cerveau pas très ordonné ! Pour enfoncer le clou sans trop forcer, je réfléchis souvent après avoir parlé ! J’ai la gouaille d’une bonne vivante toujours à l’affût d’un nouveau plan farfelu… ! Cramer sur une serviette de plage n’est pas mon passe-temps favori ! Ce 3 avril 2015, tout est réuni pour nous emporter dans des émotions rares qui n’appartiennent qu’à ce genre d’événement. Plus de mille cinq cents étudiants venus de toute la France, maquillés, peinturlurés de la tête aux pieds, à chanter et crier le plus fort possible des slogans à la gloire de son camp. Deux mille enfants de plus 20 ans… Chacun ses couleurs. Pour nous, Marseille, qui organisons l’événement, ce sera le bleu et blanc. Nancy a choisi l’orange et le noir, Bordeaux, le rouge. Rouen a marié le vert au blanc, tandis que Reims préfère le violet. Toutes ces couleurs réunies dans un même esprit de joie et de fête donnent une vraie ambiance de carnaval. (...)

Auteur de l'article original: Marine Barnérias
Source: Atlantico.fr
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 29. Mai 2017
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