Le syndrome d’alcoolisation fœtale : prévenir et dépister
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Toute prise d’alcool au cours de la grossesse doit alerter, l’exposition prénatale à l’alcool présentant un risque pour le fœtus avec, à l’extrême, le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF). Un problème majeur de santé publique, mis en lumière chaque 9 septembre lors de la journée internationale de prévention du SAF.
Neuf mois, zéro alcool. Parce qu’il est impossible de définir un seuil de consommation d’alcool sans risque pour le fœtus, il est fortement recommandé de ne pas boire d’alcool pendant la grossesse.
En effet, l’alcool est un toxique cellulaire et l’alcoolémie du fœtus sera identique à celle de la femme enceinte en cas d’ingestion d’alcool. Les anomalies engendrées par l’alcoolisation fœtale sont directement liées à la toxicité de l’alcool sur le système nerveux de l’enfant. Ces anomalies neurologiques sont très polymorphes allant de simples difficultés de concentration jusqu’à la forme caractéristique et sévère du SAF. Son incidence en France a été estimée à 0,8 ‰ naissances vivantes, soit environ 600 naissances par an*, une prévalence probablement très sous-estimée en raison des difficultés de diagnostic et de recueil.
Les manifestations cliniques du SAF sont nombreuses, avec notamment un retard de croissance, une microcéphalie, une dysmorphie faciale caractéristique (fentes palpébrales raccourcies, sillon naso-labial lisse et effacé, lèvre supérieure mince) mais également des troubles du développement neurologique pouvant aller de simples troubles de l’attention ou de la mémoire, de difficultés d’acquisition (langage, calcul) jusqu’au retard mental.
Le repérage précoce des enfants présentant des troubles causés par l’alcoolisation fœtale permet d’instaurer une prise en charge adaptée pluridisciplinaire associant des professionnels médicaux et sociaux.
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