Accro au smartphone ? Le cerveau comme déséquilibré
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Il est devenu l’indispensable compagnon du quotidien, de jour comme de nuit pour les 41% des Français qui le consultent aussi au milieu de la nuit. Le téléphone mobile rend accro, avec des conséquences de mieux en mieux évaluées. Particulièrement chez les adolescents, comme l’illustrent les résultats inquiétants d’une étude sud-coréenne.
Hyung Suk Seo est neuro-radiologue à la Korea University de Seoul. Avec son équipe, il a suivi 19 jeunes (10 filles – 9 garçons) âgés en moyenne de 15 ans et demi. Tous souffraient d’une addiction au téléphone portable, diagnostiquée à partir de tests cliniques.
« Les jeunes qui ont présenté les scores les plus importants étaient davantage exposés à la dépression, à l’anxiété, aux insomnies sévères mais aussi à l’impulsivité », souligne-t-il. Des examens de spectroscopie par résonnance magnétique (SRM) – une technique d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) – ont permis de compléter son constat.
Quand consulter ?
Les résultats mettent en évidence « des déséquilibres de la composition chimique du cerveau » chez ces jeunes. Particulièrement au niveau de deux neurotransmetteurs présents en excès : d’une part l’acide ϒ-aminobutyrique – dite GABA – qui « tend à inhiber ou ralentir certains signaux du cerveau ». Et d’autre part le tandem glutamine-glutamate qui lui « augmente l’excitation électrique des neurones ». Autant de pistes qui restent à creuser avant la mise au point d’éventuels traitements.
L’occasion enfin de rappeler les quelques comportements qui doivent amener à consulter. Notamment lorsque vous surveillez constamment votre smartphone, y compris lorsqu’il ne vibre ou ne sonne pas. Ou que vous paniquez quand vous ne l’avez plus auprès de vous.