La télémédecine accélère le traitement des accidents vasculaires cérébraux et réduit le risque de séquelles
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Des hôpitaux de Californie administrent des médicaments anti-caillots aux patients victimes d'accidents vasculaires cérébraux deux fois plus vite que la moyenne nationale. Et dans le cas d’une AVC, les minutes comptent.
« Quand un accident vasculaire cérébral se produit, les minutes comptent, affirme l'auteur principal de l’étude Mai Nguyen-Huynh. Un traitement plus rapide avec un traitement par du r-tPA intraveineux, qui dissout le caillot à l’origine de l’accident vasculaire cérébral ischémique et rétablit le flux sanguin dans le cerveau, est fortement associé à de meilleurs résultats fonctionnels pour les patients ». Un traitement simple mais qui ne doit être administré que dans les forme ischémiques et dans des indications très strictes, d’où la nécessité d’un avis d’expert.
La télémédecine accélère la prise en charge
Publiée dans la revue Stroke, il s’agit de l’une des premières études démontrant comment la mise en œuvre réussie de protocoles de traitement standardisés via la télémédecine peut réduire considérablement le temps nécessaire pour commencer un traitement indispensable pour un AVC avant le délai maximum d’intervention. Le délai d’administration a été réduit à 34 minutes contre 53 minutes en moyenne et le délai d’administration inférieur à 60 minutes a été atteint dans 87% des cas contre 61% en procédure normale.
Les directives de l'American Heart Association et de l'American Stroke Association recommandent des durées de 60 minutes, au maximum, pour le r-tPA intraveineux.
Chaque seconde, le malade perd des cellules nerveuses
En cas d'accident vasculaire cérébral ischémique, le traitement en urgence, dans une unité neurovasculaire ou en coordination avec elle, consiste à dissoudre le caillot qui bouche l'artère cérébrale en perfusant un médicament : on appelle ce traitement la « thrombolyse » par le rt-PA (recombinant tissue-Plasminogen Activator) et il est administré par voie intra-veineuse.
Ce traitement doit être réalisé le plus tôt possible, mais en tout cas dans les 4 premières heures qui suivent l’installation des signes déficitaires quand on est sûr d’avoir éliminé une hémorragie. Il va permettre de rétablir la circulation du sang et l'apport en oxygène au niveau du cerveau, et donc de limiter l’importance de la lésion cérébrale et ses séquelles.
La thrombolyse s’accompagne d’un risque élevé d’hémorragie au niveau du cerveau et du tube digestif. La décision de thrombolyse doit donc être prise par un médecin spécialisé en pathologie neurovasculaire après évaluation des contre-indications majeures (sévérité de l’AVC, taille de l’infarctus cérébral en imagerie, antécédents, contrôle de la pression artérielle…). (...)