Avancée majeure dans la connaissance du cerveau : création d’une banque d’images de référence par IRM
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Avancée majeure dans la connaissance du cerveau : un centre d’IRM a analysé 53 000 IRM de cerveau et ainsi établi une base de référence jamais encore égalée. Il y apparaît entre autres, que le cerveau des femmes est mature plus tôt que celui des hommes.
Les données de cette très large étude d’IRM de cerveau vont bien au-delà de quelques résultats qui feront plaisir aux féministes. Toute une cartographie des volumes de ses différentes structures à travers les âges vient d’être réalisée par une équipe composée d’informaticiens, de spécialistes du cerveau et de biologistes. Pour y parvenir, ils ont analysé un très grand nombre d’images cérébrales pour toutes les périodes de la vie, allant du bébé de quelques mois à la personne âgée de plus de 90 ans. C’est la première fois qu’un tel nombre d’IRM couvrant une si large période de vie est utilisé. Cette étude a été menée grâce à un centre d’IRM développé par le CNRS, les universités de Bordeaux et de Valence, centre qui a analysé en tout plus de 53 000 IRM du cerveau.
Pour ce qui concerne l’évolution à travers les âges de plusieurs structures cérébrales, 3 000 IRM cérébrales ont été analysées. Ce travail a permis de vérifier si leurs volumes chez un patient donné sont dans la normale ou pas, en fonction de l’âge et du sexe, et donc d’en suivre l’évolution au cours du temps. Par exemple, voir un hippocampe de taille plus faible que la moyenne peut indiquer un cas possible d’Alzheimer.
De plus, cette étude a aussi montré qu’il existe des différences dans l’évolution du cerveau des hommes et des femmes : ainsi, il apparaît que le cerveau féminin atteint son pic de maturité avant celui des hommes, 1 à 3 ans plus tôt suivant la structure ; mais aussi que le cerveau masculin, après 80 ans, s’atrophie plus vite que celui des femmes.
Au-delà de ces constatations sans application thérapeutique essentielle, ces travaux montrent que l’on dispose aujourd’hui d’un outil précieux d’aide au diagnostic : ils offrent un modèle de référence permettant de détecter des anomalies. Les chercheurs poursuivront leurs recherches dans le cadre, entre autres, de la maladie d’Alzheimer, afin de déterminer le moment où l’évolution des cerveaux sains et malades diverge.