L’Education nationale suspend 26 personnes après le contrôle des casiers judiciaires
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La vérification des casiers judiciaires d’un million de personnes travaillant dans l’Éducation nationale avait été décidée après l’affaire de Villefontaine.
Vingt-six personnes travaillant dans l’Éducation nationale ont été suspendues après vérification des casiers judiciaires d’un million d’agents (enseignants, personnels administratifs, employés de cantine…), selon BFMTV et France Info. Ce contrôle avait été déclenché en 2016 sur décision de la ministre de l’époque Najat Vallaud-Belkacem après l’affaire de Villefontaine. Il sera achevé au second trimestre 2018.
Le directeur de l’école maternelle de cette banlieue de Lyon (Rhône-Alpes) avait été condamné en 2008 pour recel d’images pornographiques, mais il avait continué d’exercer - après un long congé maladie -, l’Education nationale n’ayant pas été informée des faits. En mars 2015, il est mis en examen pour des viols sur ses très jeunes élèves. Radié quelques jours après sa mise en examen, il s’est suicidé en détention en avril 2016.
Blanquer : «Fermeté absolue »
Les 26 personnes suspendues ont dans leur casier des condamnations pour atteinte sexuelle sur mineur, violence sur mineur ou détention d’images pédopornographiques hors du cadre scolaire. Une procédure de révocation va être lancée.
Plus largement, le contrôle a relevé 83 condamnations pour faits graves, qui ont donné ou vont donner lieu à une réponse de l'administration (révocations notamment pour violences sur mineurs ou pédopornographie, mais aussi suspensions, blâmes, etc.).
« Dans ce type de situation, notre exigence, c'est la protection des élèves mineurs et donc la fermeté absolue », a réagi le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
30 radiations en 2016
Depuis deux ans, la loi dite de Villefontaine oblige le procureur de la République à informer l’administration des condamnations et de certaines mesures de contrôle judiciaire prononcées à l’encontre des personnes exerçant une activité en contact avec des mineurs, notamment pour des infractions sexuelles.
Le ministère de l’Éducation nationale a procédé en 2016 à 30 radiations liées à des cas de pédophilie ou pédopornographie, après 27 cas en 2015.