Troubles dys : comment mieux organiser le parcours de santé ? - Haute Autorité de Santé
- 1200 lectures
Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) dits «troubles dys» constituent une priorité de santé publique. Si leur prise en charge s’est améliorée depuis 15 ans, des progrès sont à réaliser concernant notamment la mise en place effective d’un parcours de santé coordonné, fluide et centré sur les besoins de l’enfant. Ainsi, la HAS publie pour la première fois un « guide parcours de santé » que les ARS pourront déployer au bénéfice des patients. Ce guide concerne l’ensemble des acteurs impliqués dans le parcours des troubles dys : familles, soignants et enseignants.
Les troubles dys sont fréquents : en France, ils concerneraient près de 8% des enfants d’âge scolaire. Ces troubles sont les conséquences d’anomalies dans le développement cognitif de l’enfant. Ils recouvrent des situations très diverses et peuvent concerner une ou plusieurs fonctions cognitives : langage oral ou écrit, gestes, motricité... Ces troubles plus ou moins sévères peuvent être repérés dès la petite enfance. Depuis une vingtaine d’année, de nombreux travaux ont permis de mieux les connaître et des progrès ont été réalisés dans leur prise en charge. La Commission de la Naissance et de la Santé de l’Enfant (CNNSE) a cependant jugé en 2013 que celle-ci reste hétérogène et inégale sur le territoire. Elle a saisi la HAS pour améliorer la coordination des acteurs et détailler l’organisation d’un parcours de santé structuré en trois niveaux de recours aux soins. En réponse, la HAS publie ce jour son premier « guide parcours de santé » pédiatrique. Dans ce document, la HAS détaille le parcours de santé de référence des enfants atteints d’un trouble du langage et des apprentissages : multidisciplinaire, gradué et coordonné, il doit être adapté à la spécificité de chacun des enfants et d’une qualité homogène sur l’ensemble du territoire. Pour ce faire, la HAS souligne l’importance de l’implication des agences régionales de santé (ARS) dans l’organisation d’un maillage territorial. Enfin, la HAS rappelle que les enfants et leurs parents sont des acteurs majeurs du parcours de santé. Ils doivent être régulièrement informés et associés aux décisions d’ordre pédagogique ou thérapeutique afin de garantir une prise en charge personnalisée prenant en compte leurs besoins et leurs attentes. (...)